L’année vient à peine de commencer que déjà les bonnes surprises débaroulent sans crier gare. Tormenta est un trio – devenu plus récemment duo – qui retient l’attention pour au moins une raison (bonne ou mauvaise ? là n’est pas la question) : Tormenta est le « nouveau » groupe de Vincent Beysselance, plus connu pour avoir été le batteur de Cheval De Frise entre 1998 et 2005. Si son ex acolyte Thomas Bonvalet a depuis donné régulièrement de ses nouvelles sous le nom de L’Ocelle Mare, notre homme s’est lui montré bien plus discret. Pourtant Tormenta existe depuis 2006, aurait déjà publié un mini album et s’apprête à dévoiler La Ligne Âpre d’ici le mois de février sur Africantape, le label des grosses têtes, des joueurs d’échecs kolkhoziens, des matheux à boutons et des adeptes de déviations musicales le plus à la pointe du moment.
L’autre chose qui retient l’attention à propos de Tormenta, c’est que le groupe n’hésite pas à parler de metal à propos de sa musique tout en se défendant de vouloir adhérer à un style ou à un autre. Pour celles et ceux qui tiennent absolument à sauvegarder leur pré carré et à s’imposer eux-mêmes des petites barrières toutes bien confortables et limitatives on rappellera qu’une chapelle c’est avant tout fait pour être brûlé et qu’il ne faut pas confondre choix esthétique et obscurantisme fanatique. Tormenta est précisément dans ce cas là, celui d’une bombe incendiaire et d’un groupe qui, pourtant conscient de jouer dans un espace a priori fini et restreint, ne s’impose guère de limites ou plutôt prend un certain plaisir à tout faire exploser en plein vol. Ceci posé, le metal on le sent carrément, bien gros et bien profond, dès les premières notes de Pagan, titre introductif large des épaules et au parlé fort. Et on le retrouvera tout au long des sept titres de La Ligne Âpre, dans ces guitares au son épais sculpté dans le roc et donc franchement et dangereusement tranchant.
Tormenta est donc plutôt un groupe de tailleurs de pierres que de ferronniers : ses membres choisissent des gros blocs bien lourd, de préférence du granit, et les jettent les uns sur les autres, les éclatent, en obtiennent des plus petits, les agencent, les jointent, les mettent en équilibre et les soulèvent le plus haut possible, en bon bâtisseurs qu’ils sont. Ainsi, la musique de Tormenta vous écrase, vous assomme, empêche le sang de vous monter à la tête (essayez donc d’étrangler quelqu’un pour voir un peu l’effet que procure La Ligne Âpre), vous étouffe mais aussi vous donne le tournis, vous enchante, majestueuse, stratosphérique et irréelle. Les fondations sont profondes, les piliers sont robustes, les voutes sont épaisses mais Tormenta a la force alliée au charme magique d’une architecture romane. Le jeu de batterie n’est en rien étranger à cette alchimie mais les guitares (un peu de basse et quelques incursions d’un violoncelle) sont les ciseaux à pierre, œuvrant d’arrache-pied, de ce colossal chantier minéral et ascensionnel.
Même pas un seul petit reproche ? Et bien La Ligne Âpre est un album un peu bref (une grosse demi-heure) et même si les élucubrations instrumentales les plus courtes sont souvent les meilleures, on regrettera de ne pas pouvoir en entendre un peu plus. A part ça, on se réjouit déjà de pouvoir découvrir Tormenta sur scène, lors d’une tournée que le groupe a prévue d’enquiller au mois de février. Et puis on les verra également lors du festival Africantape, le samedi 30 avril pour être plus précis.
L’autre chose qui retient l’attention à propos de Tormenta, c’est que le groupe n’hésite pas à parler de metal à propos de sa musique tout en se défendant de vouloir adhérer à un style ou à un autre. Pour celles et ceux qui tiennent absolument à sauvegarder leur pré carré et à s’imposer eux-mêmes des petites barrières toutes bien confortables et limitatives on rappellera qu’une chapelle c’est avant tout fait pour être brûlé et qu’il ne faut pas confondre choix esthétique et obscurantisme fanatique. Tormenta est précisément dans ce cas là, celui d’une bombe incendiaire et d’un groupe qui, pourtant conscient de jouer dans un espace a priori fini et restreint, ne s’impose guère de limites ou plutôt prend un certain plaisir à tout faire exploser en plein vol. Ceci posé, le metal on le sent carrément, bien gros et bien profond, dès les premières notes de Pagan, titre introductif large des épaules et au parlé fort. Et on le retrouvera tout au long des sept titres de La Ligne Âpre, dans ces guitares au son épais sculpté dans le roc et donc franchement et dangereusement tranchant.
Tormenta est donc plutôt un groupe de tailleurs de pierres que de ferronniers : ses membres choisissent des gros blocs bien lourd, de préférence du granit, et les jettent les uns sur les autres, les éclatent, en obtiennent des plus petits, les agencent, les jointent, les mettent en équilibre et les soulèvent le plus haut possible, en bon bâtisseurs qu’ils sont. Ainsi, la musique de Tormenta vous écrase, vous assomme, empêche le sang de vous monter à la tête (essayez donc d’étrangler quelqu’un pour voir un peu l’effet que procure La Ligne Âpre), vous étouffe mais aussi vous donne le tournis, vous enchante, majestueuse, stratosphérique et irréelle. Les fondations sont profondes, les piliers sont robustes, les voutes sont épaisses mais Tormenta a la force alliée au charme magique d’une architecture romane. Le jeu de batterie n’est en rien étranger à cette alchimie mais les guitares (un peu de basse et quelques incursions d’un violoncelle) sont les ciseaux à pierre, œuvrant d’arrache-pied, de ce colossal chantier minéral et ascensionnel.
Même pas un seul petit reproche ? Et bien La Ligne Âpre est un album un peu bref (une grosse demi-heure) et même si les élucubrations instrumentales les plus courtes sont souvent les meilleures, on regrettera de ne pas pouvoir en entendre un peu plus. A part ça, on se réjouit déjà de pouvoir découvrir Tormenta sur scène, lors d’une tournée que le groupe a prévue d’enquiller au mois de février. Et puis on les verra également lors du festival Africantape, le samedi 30 avril pour être plus précis.