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Il y a quelques temps déjà qu’aucune nouvelle fraîche de Stephen O'Malley ne nous était parvenue mais on se doute bien que le bonhomme ne reste jamais inactif. Pour preuve la parution aux Editions Mego d’un enregistrement estampillé O’Malley en compagnie d’Attila Csihar et répondant au doux nom de 6°F Skyquake. Le descriptif donné par le label est des plus simples : il s’agit encore d’une musique composée pour une installation sonore du sculpteur/plasticien Bank Violette (comme pour l’album Oracle de Sunn). Initialement cette musique était prévue pour une diffusion sur un triple système audio mais bien évidemment le CD en présente uniquement une version stéréo, captée lors d’une présentation de l’installation et à un endroit donné et fixe, ce que nous entendons donc n’est que l’une de versions possibles de 6°F Skyquake. Tout le côté perception physique du son est donc absent de cet enregistrement alors qu’il était le sujet même de l’installation. Peut être pour pallier à ce manque et, il faut bien le dire, à la pauvreté du matériel sonore, il a été rajouté la voix d’Attila Csihar (le Bugs Bunny du Black Metal) chantant profondément, avec moult écho, un texte inspiré parait il du Japon médiéval.
Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire sur ce disque. Pendant la grosse demi heure qu’il dure, l’auditeur a droit à une fréquence suraiguë bien que ténue, quelques sons assez vagues et à un moine défroqué qui chante au fond d’une grotte un truc qui ressemble à une messe noire à la gloire du Malin. C’est aussi vide que grandiloquent bien que subtilement relaxant. Idéal pour relire une vingtième fois Le Moine de Matthew G. Lewis ou Les Elixirs Du Diable d’Hoffmann à la lumière d’une bougie Ikea.
Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire sur ce disque. Pendant la grosse demi heure qu’il dure, l’auditeur a droit à une fréquence suraiguë bien que ténue, quelques sons assez vagues et à un moine défroqué qui chante au fond d’une grotte un truc qui ressemble à une messe noire à la gloire du Malin. C’est aussi vide que grandiloquent bien que subtilement relaxant. Idéal pour relire une vingtième fois Le Moine de Matthew G. Lewis ou Les Elixirs Du Diable d’Hoffmann à la lumière d’une bougie Ikea.
On prend les mêmes -ou presque- et on recommence : sous le nom de Burial Chamber Trio officient Greg Anderson (la moitié de O'Malley dans Sunn), Csihar mais également Oren Ambarchi. La formation a donné quelques performances européennes -comme celle de Berlin- au tout début de l’année 2007 et a publié via Southern Lord un 25 centimètres pictures enregistré lui à Rotterdam, WVRM. L’objet est plutôt beau, avec des gros vers de terre concentriques, un peu éventrés et sanguinolents sur le vinyle et plein d’autres petits vers grouillants sur les inserts transparents, c’est délicieusement dégueulasse et absolument pas kitsch.
WVRM est largement plus intéressant que 6°F Skyquake, il s’y passe quelque chose, il y a des bourdonnements de guitares, des croassements maléfiques (bien sûr), de la bidouille rampante et quelques applaudissements à la fin de la deuxième face, l’honneur est sauf. Sur la pochette il est écrit only vinyl is real mais devant la pauvreté du rendu sonore de l’enregistrement, la faible passion que celui-ci suscite, l’impression d’avoir affaire uniquement à un joli objet (parfait pour être cloué au mur et obtenir ainsi une ambiance gothique du tonnerre), on se demande si le duo Anderson/O’Malley ne devrait pas, de temps en temps, prendre des vacances et goûter au joie du beach volley ou de la randonnée en raquettes -tout dépendra de leurs goûts à eux et de la saison en cours… Rendez-vous quand même pour le prochain album de Sunn.