Voilà, le premier concert de la rentrée avec des guitaristes qui ont l’air de faire n’importe quoi et des batteurs qui tapent comme des sourds c’était lundi avec l’Orchidée d'Hawaï et surtout VAZ, un nom peut être terrible lorsqu’on est américain mais qui prononcé avec l’accent lyonnais fait tout de suite plus rigoler dans les chaumières. En parlant de rire, il s’agit apparemment du parti pris du premier groupe qui a joué ce soir, ils n’étaient pas vraiment déguisés comme à leur habitude mais ces quatre garçons de Chambery (c’est eux également qui organisaient ce concert ?) se sont présentés un peu comme un orchestre de bal chargé d’animer le mariage de ta soeur au camping de Pontcharra Sur Turdine, ont mis des fleurs en plastique qui pue sur leurs pieds de micro et jouent du latino surf à tendance balkanique. Oui. Ce n’est pas toujours de très bon goût, je suis moi-même très loin d’être un boute-en-train (à mon âge je m’habille toujours en noir) mais la jeunesse sonique présente ce soir là avait l’air d’apprécier la musique de ces fins techniciens -pas de problème de ce côté-là, ils savent vraiment bien jouer- et a donc fortement applaudi.
Je n’ai jamais vu Vaz en concert lorsque ce groupe était un duo et encore moins lorsque il est devenu un trio et j’étais assez content de revoir ces gars-là, non cette phrase n’est pas une preuve supplémentaire de mon syndrome d’Alzheimer galopant mais dans Vaz il y a Paul Erickson et Jeff Mooradian respectivement ex bassiste et ex batteur d’Hammerhead c'est-à-dire des bons gars experts en noise hypersonique et lourdingue. Sauf que dans Vaz Erickson joue de la guitare et chante. Avec ses deux premiers albums (un, deux) Vaz a très largement prolongé l’héritage d’Hammerhead (rythmes implacablement carrés, murs de guitares et mélodies catchy) mais tous les experts s’accordent généralement à dire qu’avec le troisième les choses ont dégénéré : un troisième membre (et second guitariste) faisant son apparition pour pas grand-chose ou presque. Moi j’aime beaucoup ce disque là, il va bien avec mes vêtements.
Avant le concert je m’approche d’Erickson et lui demande s’ils ont sorti un nouvel album (j’ai cru voir un Pink Confettis traîner quelque part sur leur myspace). Il me bredouille que non, qu’ils ont des choses de prêtes et quelques projets mais c’est tout. Il a l’air aussi loquace et enjoué que moi dans mes pires jours. Et un peu raide aussi, ce qui bien sur favorisera plus tard les blagues comme il a l’air vaseux Erickson (toujours avec l’accent). Je me ramasse un regard noir, achète un single que je n’ai pas (pressage dégueulasse) et dis merci, pas vraiment de réponse.
Le changement de plateau entre les deux groupes est super long parce que les Vaz ont eu la bonne idée d’arriver très tard d’Italie où ils jouaient la veille. Lorsqu’ils commencent leur set la grosse surprise est qu’ils sont désormais quatre avec un troisième guitariste, à ce rythme de croissance là ils pourront bientôt jouer l’intégrale des symphonies de Glenn Branca les doigts dans le nez. Le batteur fait des moulinets dans l’air avec ses bras pour s’échauffer, ça c’est le signe qu’il va taper comme un killer. Clairement sa frappe est ultra sèche et très précise, il est aussi le roi de la grosse caisse. Ce qui me gène le plus c’est que je ne vois pas tout de suite l’utilité d’un troisième guitariste (cela me rappelle quelque chose…), je n’arrive pas à savoir ce qu’il fait et ce qu’il apporte au groupe. La voix aussi me paraît brouillonne -alors que le contraste entre un chant mélodieux mais ni mélo ni odieux et la violence des guitares est la grande marque de fabrique de Vaz- et je suis un peu déçu. J’abandonne le devant de la scène envahie par des freaks décibelophiles mais bardés de protections auditives (?!!) et, bonne surprise, le son est bien meilleur derrière avec une voix qui s’impose clairement et surtout les guitares qui deviennent toutes discernables. De là où je suis le concert devient une véritable bombe. Je ne reconnais pas tous les morceaux (alors, Paul, ce nouvel album ?), mais ils fonctionnent parfaitement. Une vieillerie me réjouit plus que les autres c’est vrai et dans l’ensemble je commence à sentir poindre chez moi un certain enthousiasme. Pour fêter ça je commande une autre bière, l’endroit où le son est bon est justement vers le bar, alors que demande le peuple ? Encore des concerts bien sûr. Bravo les gars.
Je n’ai jamais vu Vaz en concert lorsque ce groupe était un duo et encore moins lorsque il est devenu un trio et j’étais assez content de revoir ces gars-là, non cette phrase n’est pas une preuve supplémentaire de mon syndrome d’Alzheimer galopant mais dans Vaz il y a Paul Erickson et Jeff Mooradian respectivement ex bassiste et ex batteur d’Hammerhead c'est-à-dire des bons gars experts en noise hypersonique et lourdingue. Sauf que dans Vaz Erickson joue de la guitare et chante. Avec ses deux premiers albums (un, deux) Vaz a très largement prolongé l’héritage d’Hammerhead (rythmes implacablement carrés, murs de guitares et mélodies catchy) mais tous les experts s’accordent généralement à dire qu’avec le troisième les choses ont dégénéré : un troisième membre (et second guitariste) faisant son apparition pour pas grand-chose ou presque. Moi j’aime beaucoup ce disque là, il va bien avec mes vêtements.
Avant le concert je m’approche d’Erickson et lui demande s’ils ont sorti un nouvel album (j’ai cru voir un Pink Confettis traîner quelque part sur leur myspace). Il me bredouille que non, qu’ils ont des choses de prêtes et quelques projets mais c’est tout. Il a l’air aussi loquace et enjoué que moi dans mes pires jours. Et un peu raide aussi, ce qui bien sur favorisera plus tard les blagues comme il a l’air vaseux Erickson (toujours avec l’accent). Je me ramasse un regard noir, achète un single que je n’ai pas (pressage dégueulasse) et dis merci, pas vraiment de réponse.
Le changement de plateau entre les deux groupes est super long parce que les Vaz ont eu la bonne idée d’arriver très tard d’Italie où ils jouaient la veille. Lorsqu’ils commencent leur set la grosse surprise est qu’ils sont désormais quatre avec un troisième guitariste, à ce rythme de croissance là ils pourront bientôt jouer l’intégrale des symphonies de Glenn Branca les doigts dans le nez. Le batteur fait des moulinets dans l’air avec ses bras pour s’échauffer, ça c’est le signe qu’il va taper comme un killer. Clairement sa frappe est ultra sèche et très précise, il est aussi le roi de la grosse caisse. Ce qui me gène le plus c’est que je ne vois pas tout de suite l’utilité d’un troisième guitariste (cela me rappelle quelque chose…), je n’arrive pas à savoir ce qu’il fait et ce qu’il apporte au groupe. La voix aussi me paraît brouillonne -alors que le contraste entre un chant mélodieux mais ni mélo ni odieux et la violence des guitares est la grande marque de fabrique de Vaz- et je suis un peu déçu. J’abandonne le devant de la scène envahie par des freaks décibelophiles mais bardés de protections auditives (?!!) et, bonne surprise, le son est bien meilleur derrière avec une voix qui s’impose clairement et surtout les guitares qui deviennent toutes discernables. De là où je suis le concert devient une véritable bombe. Je ne reconnais pas tous les morceaux (alors, Paul, ce nouvel album ?), mais ils fonctionnent parfaitement. Une vieillerie me réjouit plus que les autres c’est vrai et dans l’ensemble je commence à sentir poindre chez moi un certain enthousiasme. Pour fêter ça je commande une autre bière, l’endroit où le son est bon est justement vers le bar, alors que demande le peuple ? Encore des concerts bien sûr. Bravo les gars.