jeudi 6 septembre 2007

Pousse toi de mon soleil























Aïe aïe aïe, je ne sais pas ce qui avait pris à Coalesce d’enregistrer des reprises de Led Zeppelin pour un album tribute (première publication en 1999) mais je n’ai jamais eu envie d’écouter ce disque : je l’ai croisé régulièrement pendant des années dans un magasin spécialisé dans les occasions et je n’ai jamais basculé dans le vide de la tentation, je précise aussi que je ne suis absolument pas amateur du grand dirigeable, ni du chant de castra permanenté de Robert Plant et encore moins des folkeries retro-celtiques qui hantaient la musique de ce groupe à partir de son troisième album. Je concède tout de même un petit Dazed And Confused, chanson qui d’ailleurs n’a pas été reprise par Coalesce, sûrement trop compliquée.
There Is Nothing New Under The Sun
c’est le titre de l’hommage rendu à Led Zeppelin par les champions américains du metal core et le label Hydra Head le publie donc pour la seconde fois et avec deux fois plus de titres -pour la petite histoire l’artwork original qui comprenait une photo de David Lynch a été remplacé par un graphouillage dont Aaron Turner (patron d’Hydra Head et tête pensante d’Isis) a le secret : le grand David se serait il aperçu de l’emprunt et aurait il demandé des droits ? On s’en fout. La nouvelle pochette est beaucoup moins laide que l’ancienne. Et puis en plus des sept reprises initiales de Led Zeppelin il y en a deux de plus, ainsi qu’une reprise des Get Up Kids, deux de Boy Sets Fire, une de Undertow et une dernière de Black Sabbath. L’heure est donc à l’hommage. Mais au fait, où est passée la reprise du Jealous Again de Black Flag ?
La voix du chanteur Sean Ingram -une sorte de mélange entre gutturalités death et hoquet slammé- est peut être le cap le plus difficile à passer pour qui n’a jamais écouté les albums studio de Coalesce (en particulier le fulgurant Functioning On Impatience) mais ce n’est rien à comparer des titres acoustiques (That’s The Way et Thank You) qui suivent avec chant évangélique à la clef, ni des voix féminines en doublette histoire sûrement de rappeler le lyrisme de Robert Plant, ni du chant geignard sur le neuvième (ou dixième) titre dont j’ai immédiatement déduit que Coalesce a aussi l’emo pour le dire, ni de l’infâme version de Supernaut shuntée pour une obscure raison (ils veulent achever Ozzy ou quoi ?), ni… A quoi bon ?
Merci à Hydra Head pour le recyclage de l’inutile et du grotesque. Prochain rendez-vous avec ce label pour la parution de l’album Black Madonna de Austerity Program dont j’ai ressorti le premier EP Terra Nova du placard, pas si mal à vrai dire.