mardi 2 septembre 2008

Pneu / Pince Monseigneur


















J’en ai marre de Head records. Voilà un label qui me fait vraiment passer pour un con. L’album de Goodbye Diana était déjà une bonne surprise mais que dire de celui de Pneu ? Et oui, encore du rock instru mais du comme je l’aime, celui qui en met de partout, qui pète trop fort dans les culottes blanches, à la Hella ou, plus récemment, Planets. Déjà, Pince Monseigneur est un objet magnifique, petit CD dans une joli pochette sérigraphiée et avec un patch de tête de mort à cornes dedans (de couleur rose, j’ai déjà failli me le faire piquer par mes filles). Du bon et du beau boulot, quoi. Et rien d’autre.
Oui mais le disque ? Ah, ce putain de disque me met le sourire dès le matin, c’est celui là que j’écoute en priorité lorsque je suis décidément trop en retard et qu’il faut que je trouve une motivation quelconque pour me lever quand même. Et pourtant, pourtant Plongée en A, le titre introductif, est en deçà et pourrait faire dire à n’importe quel grincheux (un grincheux c’est un type à lunettes qui se rase la tête et qui porte la barbe) que ce disque va être chiant à en mourir. Et bien non grincheux, c’est toi qui va mourir. Tu va mourir et tu n’auras même pas le temps de t’en apercevoir : un tout petit peu moins de vingt cinq minutes.
C’est ça le secret de ce disque réussi, la concision. Là où 99.9 % des groupes auraient étiré les plans aux delà des limites de l’insupportable, là où n’importe quel joueur de guitare à mille doigts aurait étalé tout son savoir-faire, Pneu met la pression sur tous ses titres, ne perd pas son temps sur des intros sans intérêt, n’empile pas les ponts inutiles, ne cherche pas à faire un morceau à l’intérieur du morceau. Rien de progressif ici, plutôt du régressif si on considère que tout ne fonctionne qu’à un seul carburant : l’énergie. Pince Monseigneur ce n’est rien d’autre qu’un disque de pur rock’n’roll (ou, si vous préférez, de punk) dans le traitement d’une musique qui pourtant ne l’est pratiquement jamais. Mais attention, il n’y a rien de simpliste ici, ça fourmille d’idées, de riffs entraînants, de breaks, de tapoumtchactacapoums de batterie à en devenir complètement dingue. Je vais changer de slip et je retourne écouter ce disque immédiatement.