Voilà donc la suite de Ox, l’album qui a marqué la confirmation cette année de la résurrection et en très bon état de fonctionnement qui plus est de Coalesce, fleuron incontournable du metalcore 90’s. Suite se dit sequel en anglais et c’est ce que l’on appelle un faux ami mais dans le cas qui nous occupe séquelle ne serait pas un terme trop fort tant cet Ox EP ressemble plus à une collection de restes qu’à autre chose. Attention je n’ai pas dit que ce sept titres n’avait aucun intérêt, il comporte même de très grandes choses mais on peut aussi s’interroger sur quelques points.
Passons rapidement sur le cas de l’illustration de la pochette qui est le négatif exact de celle de l’album, cela doit plus relever du concept que de la fainéantise même si cela y ressemble fortement (à noter que la pochette du EP est elle aussi gatefold et que le vinyle n’est gravé que sur une seule face, l’autre reproduisant l’étoile à douze branches de l’artwork abominablement géométrique). Si Ox EP laisse sur sa faim c’est que sur les sept titres gravés, il n’y a que trois réelles compositions, trois autres sont des interludes et le dernier (le très morriconien Absent In Death) a le cul entre deux chaises, commençant comme une page de publicité pour la marque de clopes préférée des cow-boys massacrant des indiens au ralenti, enchaînant sur ce qui ressemblerait à un vrai titre de Coalesce avant d’être victime d’un fade out qui écourte d’autant notre plaisir, coïtus interruptus. Ox To Ore sert d’intro tribale au disque, Joyless In Life est un instrumental bouseux que l’on jurerait piqué à Crëvecoeur et Ore To Earth est la conclusion logique de Ox EP, reprenant de manière expéditive le tribalisme de Ox To Ore. Sur l’album, les interludes étaient vraiment bien les bienvenus, étoffant, allégeant un disque d’une rare violence, l’aidant à passer la rampe de la crispation et lui donnant d’autant plus d’impact et de caractère. Sur le EP, ces mêmes interludes sont quasiment en surnombre et on n’en démord pas, l’impression de remplissage est tenace, gênante, irritante et puis on oublie tout en se disant que les trois titres restants auraient pu constituer le matériel nécessaire et suffisant à un excellent 7 pouces.
Parlons en, de ces trois compositions. L’expéditif Through Sparrows I Rest, The Blind Eye et surtout l’incroyable et violentissime To My Ruin sont de purs moments de bonheur, d’aridité formelle, de frissons compulsifs et de ratatinage de conscience. Le chant d’aboyeur écorché de Sean Ingram, la science du riff de Jes Steineger et cette rythmique hachée qui tourne hiératiquement autour d’un axe invisible, tout confère à Coalesce ce statut de groupe à part, inclassable, inimitable (pourtant certains ont bien du essayer…), indémodable et incontournable. Finalement je suis rassasié. Mais de justesse.
Passons rapidement sur le cas de l’illustration de la pochette qui est le négatif exact de celle de l’album, cela doit plus relever du concept que de la fainéantise même si cela y ressemble fortement (à noter que la pochette du EP est elle aussi gatefold et que le vinyle n’est gravé que sur une seule face, l’autre reproduisant l’étoile à douze branches de l’artwork abominablement géométrique). Si Ox EP laisse sur sa faim c’est que sur les sept titres gravés, il n’y a que trois réelles compositions, trois autres sont des interludes et le dernier (le très morriconien Absent In Death) a le cul entre deux chaises, commençant comme une page de publicité pour la marque de clopes préférée des cow-boys massacrant des indiens au ralenti, enchaînant sur ce qui ressemblerait à un vrai titre de Coalesce avant d’être victime d’un fade out qui écourte d’autant notre plaisir, coïtus interruptus. Ox To Ore sert d’intro tribale au disque, Joyless In Life est un instrumental bouseux que l’on jurerait piqué à Crëvecoeur et Ore To Earth est la conclusion logique de Ox EP, reprenant de manière expéditive le tribalisme de Ox To Ore. Sur l’album, les interludes étaient vraiment bien les bienvenus, étoffant, allégeant un disque d’une rare violence, l’aidant à passer la rampe de la crispation et lui donnant d’autant plus d’impact et de caractère. Sur le EP, ces mêmes interludes sont quasiment en surnombre et on n’en démord pas, l’impression de remplissage est tenace, gênante, irritante et puis on oublie tout en se disant que les trois titres restants auraient pu constituer le matériel nécessaire et suffisant à un excellent 7 pouces.
Parlons en, de ces trois compositions. L’expéditif Through Sparrows I Rest, The Blind Eye et surtout l’incroyable et violentissime To My Ruin sont de purs moments de bonheur, d’aridité formelle, de frissons compulsifs et de ratatinage de conscience. Le chant d’aboyeur écorché de Sean Ingram, la science du riff de Jes Steineger et cette rythmique hachée qui tourne hiératiquement autour d’un axe invisible, tout confère à Coalesce ce statut de groupe à part, inclassable, inimitable (pourtant certains ont bien du essayer…), indémodable et incontournable. Finalement je suis rassasié. Mais de justesse.