Relapse records, le label de l’extrême qui ne fait plus peur qu’à ta mère et à ton grand frère est décidément un label de charognards et de nécrophiles. Après avoir déterré de la fosse publique le cadavre toujours fringant de Brutal Truth, Relapse donne à Coalesce l’occasion de concrétiser une reformation remontant à l’année 2005 et ayant déjà permis au groupe du Kansas d’accoucher d’un excellent single il y a un peu moins de deux ans. Là on en prend carrément pour un album entier intitulé Ox -de la musique de bourrins mais pas pour les bœufs ?
Un vrai album gavé jusqu’à la gueule : quatorze titres et une grosse demi-heure, un exploit pour Coalesce qui dans le passé avait plutôt publié des enregistrements bâtards, trop courts pour être de véritables albums mais trop longs pour être de simples maxis. Aux premiers rangs de ceux-ci, c’est Functioning On Impatience que je place sur la plus haute marche du podium et très loin devant tous les autres. Mais Functioning On Impatience c’est du passé. Oublions-le et oublions surtout les quelques égarements du groupe (tel que There is Nothing New Under the Sun, un album de reprises de Led Zeppelin).
Je ne sais pas ce qu’a donné la prestation de Coalesce lors du passage du groupe à l’édition 2009 du Hellfest -désormais l’un des plus importants rassemblements européens de metal en tous genres faisant comme il se doit et à bon escient l’apologie de l'intolérance, de la sodomie, de la défonce et de deux ou trois autres trucs qui font du bien par où ça passe (et comme si les institutions religieuses de toutes confessions n’avaient jamais imposé leur pouvoir à l’individu par la force et l’intimidation : dogmatisme, vérité absolu, prosélytisme, guerre et action politique coercitive)- donc je ne sais pas ce qu’a donné la prestation de Coalesce au Hellfest 2009 puisqu’à ce sujet (et surtout au sujet du chanteur Sean Ingram) les avis sont très partagés voire contradictoires. Mais sur disque, Coalesce confirme sa grande maîtrise du son et du studio. Le groupe a le don de produire des objets sonores parfaits, à mille lieues des poncifs du metal core dont il serait pourtant grandement responsable. D’ailleurs je me demande toujours pourquoi.
Mesures bizarroïdes, soli de guitare grippés par un art subtil de la dissonance, couple basse/batterie en pivot omnipotent et chant d’aboyeur patenté : tout Coalesce est là, comme aux premiers jours et le premier titre, The Plot Against My Love, remet les pendules à l’heure en trois petites minutes. Après c’est l’innovation qui débarque. Pas grand-chose mais suffisamment pour que cela se remarque et pour que Ox devienne un album encore plus passionnant que tous ses prédécesseurs réunis. En vrac, un peu de chant clair par ici, des chœurs de galériens par là, un interlude bucolique au clair de lune à gauche, une balade instrumentale et d’une discrète tristesse sur la droite… Coalesce aime surprendre pour mieux vous tanner votre gueule d’enfoiré pépère le morceau d’après. Efficacité garantie, résultats inespérés tout comme l’aiguille des vumètres constamment bloquée dans le rouge dès que Coalesce a décidé de tout bétonner. Ce qui est le cas 90 % du temps, ces petites innovations restant minimes bien que significative. Coalesce fait donc ce qu’il fait de mieux : du Coalesce pur et dur, unique et inimitable.
Un vrai album gavé jusqu’à la gueule : quatorze titres et une grosse demi-heure, un exploit pour Coalesce qui dans le passé avait plutôt publié des enregistrements bâtards, trop courts pour être de véritables albums mais trop longs pour être de simples maxis. Aux premiers rangs de ceux-ci, c’est Functioning On Impatience que je place sur la plus haute marche du podium et très loin devant tous les autres. Mais Functioning On Impatience c’est du passé. Oublions-le et oublions surtout les quelques égarements du groupe (tel que There is Nothing New Under the Sun, un album de reprises de Led Zeppelin).
Je ne sais pas ce qu’a donné la prestation de Coalesce lors du passage du groupe à l’édition 2009 du Hellfest -désormais l’un des plus importants rassemblements européens de metal en tous genres faisant comme il se doit et à bon escient l’apologie de l'intolérance, de la sodomie, de la défonce et de deux ou trois autres trucs qui font du bien par où ça passe (et comme si les institutions religieuses de toutes confessions n’avaient jamais imposé leur pouvoir à l’individu par la force et l’intimidation : dogmatisme, vérité absolu, prosélytisme, guerre et action politique coercitive)- donc je ne sais pas ce qu’a donné la prestation de Coalesce au Hellfest 2009 puisqu’à ce sujet (et surtout au sujet du chanteur Sean Ingram) les avis sont très partagés voire contradictoires. Mais sur disque, Coalesce confirme sa grande maîtrise du son et du studio. Le groupe a le don de produire des objets sonores parfaits, à mille lieues des poncifs du metal core dont il serait pourtant grandement responsable. D’ailleurs je me demande toujours pourquoi.
Mesures bizarroïdes, soli de guitare grippés par un art subtil de la dissonance, couple basse/batterie en pivot omnipotent et chant d’aboyeur patenté : tout Coalesce est là, comme aux premiers jours et le premier titre, The Plot Against My Love, remet les pendules à l’heure en trois petites minutes. Après c’est l’innovation qui débarque. Pas grand-chose mais suffisamment pour que cela se remarque et pour que Ox devienne un album encore plus passionnant que tous ses prédécesseurs réunis. En vrac, un peu de chant clair par ici, des chœurs de galériens par là, un interlude bucolique au clair de lune à gauche, une balade instrumentale et d’une discrète tristesse sur la droite… Coalesce aime surprendre pour mieux vous tanner votre gueule d’enfoiré pépère le morceau d’après. Efficacité garantie, résultats inespérés tout comme l’aiguille des vumètres constamment bloquée dans le rouge dès que Coalesce a décidé de tout bétonner. Ce qui est le cas 90 % du temps, ces petites innovations restant minimes bien que significative. Coalesce fait donc ce qu’il fait de mieux : du Coalesce pur et dur, unique et inimitable.