Hydra Head, encore. Et avec le prochain super groupe de l’année, Grey Machine. Lequel comprend Justin Broadrick, Aaron Turner, Dave Cochrane et Diarmuid Dalton -autrement dit un quartet d’éminents musiciens nous remémorant quelques noms de groupes prestigieux appartenant au passé (Head Of David, Godflesh, God/Ice, Cable Regime), d’autres nettement plus dispensables mais malheureusement toujours en activité (Isis, Transitional) ainsi que certains dont on aimerait bien avoir des nouvelles fraîches (Old Man Gloom) ou pour lesquels notre confiance illimitée commence sérieusement à s’essouffler (Jesu). Alors à quelle catégorie va bien pouvoir appartenir Grey Machine ? Profitons des soldes, les petites cases à rangement arbitraire et les a priori sont à prix cassé en ce moment.
Difficile de répondre à l’écoute des deux titres proposés sur ce vinyle 12 pouces habillé du plus simple appareil, on croirait avoir affaire à un white label ou un test pressing d’un label techno : ronds centraux anonymes et pochette en carton basique uniquement estampillée d’un autocollant. Le premier titre, l’éponyme Vultures Descend est en libre téléchargement depuis des mois sur internet. Le second (We Are All Fucking Liars en faceAA) est un remix d’un titre qui figurera dans sa version normale sur le premier album du groupe, Disconnected, à paraître très bientôt (le 27 juillet… à moins que cette date ne soit à nouveau repoussée). Ce 12’ n’a donc pour seul intérêt que celui de l’avant première, question inédit il faudra repasser et l’objet en lui-même n’a rien de suffisamment exceptionnel pour exploser les prix sur les sites d’enchères une fois les six cents exemplaires du tirage définitivement écoulés.
Vultures Descend démarre avec un son synthétique crado et grésillant qui restera sous-jacent sur presque toute la durée du titre. La rythmique est à la fois lourde et flou, la guitare teinté d’une reverb bourrée de lames de rasoir, la basse vrombit comme un bon vieux bulldozer lancé au ralenti à l’assaut d’une coulée de boue et la voix est noyée sous une tonne d’effets. Le groove qui maintient Vultures Descend et tous ses errements et/ou variations (neuf minutes quand même) dans un énorme carcan psychotique est imparable -cassé, violent mais entraînant à sa façon. Après une longue descente aux enfers instrumentale où le côté malade de Grey Machine transparaît nettement, la fin du titre n’est qu’un amalgame anarchique de bruits synthétiques ou d’origine inconnue devant beaucoup à la folie d’un Chrome. Imparable et vénéneux.
We Are All Fucking Liars s’appuie sur un son de boite à rythmes rachitique et déplacé en comparaison de la violence du synthétiseur et de la guitare de Vultures Descend. Normal puisque c’est un remix et que l’on sent parfaitement que le gros mammouth pétomane a été dégraissé et raclé bien profondément là où il faut. Chaque instrument/chaque son intervient à tour de rôle, ce catalogue ne contient aucune faute de goût et se révèle encore plus malade, inquiétant et drogué que le maelstrom bidouillé de la première face. On y retrouve certains accent hip-hop tribal/indus de l’album Cold Blood de Ice (l’un des meilleurs albums de la fin du siècle dernier soit dit en passant) et on s’attend à un featuring de Kevin Martin -évidemment pas là puisque bien trop occupé par The Bug ou je ne sais quel autre projet de deuxième catégorie. Voilà un 12’ qui annonce bel et bien un album que l’on espère tout aussi impressionnant et sombre, groove et glauque, organique et industriel. Impatience…
Difficile de répondre à l’écoute des deux titres proposés sur ce vinyle 12 pouces habillé du plus simple appareil, on croirait avoir affaire à un white label ou un test pressing d’un label techno : ronds centraux anonymes et pochette en carton basique uniquement estampillée d’un autocollant. Le premier titre, l’éponyme Vultures Descend est en libre téléchargement depuis des mois sur internet. Le second (We Are All Fucking Liars en faceAA) est un remix d’un titre qui figurera dans sa version normale sur le premier album du groupe, Disconnected, à paraître très bientôt (le 27 juillet… à moins que cette date ne soit à nouveau repoussée). Ce 12’ n’a donc pour seul intérêt que celui de l’avant première, question inédit il faudra repasser et l’objet en lui-même n’a rien de suffisamment exceptionnel pour exploser les prix sur les sites d’enchères une fois les six cents exemplaires du tirage définitivement écoulés.
Vultures Descend démarre avec un son synthétique crado et grésillant qui restera sous-jacent sur presque toute la durée du titre. La rythmique est à la fois lourde et flou, la guitare teinté d’une reverb bourrée de lames de rasoir, la basse vrombit comme un bon vieux bulldozer lancé au ralenti à l’assaut d’une coulée de boue et la voix est noyée sous une tonne d’effets. Le groove qui maintient Vultures Descend et tous ses errements et/ou variations (neuf minutes quand même) dans un énorme carcan psychotique est imparable -cassé, violent mais entraînant à sa façon. Après une longue descente aux enfers instrumentale où le côté malade de Grey Machine transparaît nettement, la fin du titre n’est qu’un amalgame anarchique de bruits synthétiques ou d’origine inconnue devant beaucoup à la folie d’un Chrome. Imparable et vénéneux.
We Are All Fucking Liars s’appuie sur un son de boite à rythmes rachitique et déplacé en comparaison de la violence du synthétiseur et de la guitare de Vultures Descend. Normal puisque c’est un remix et que l’on sent parfaitement que le gros mammouth pétomane a été dégraissé et raclé bien profondément là où il faut. Chaque instrument/chaque son intervient à tour de rôle, ce catalogue ne contient aucune faute de goût et se révèle encore plus malade, inquiétant et drogué que le maelstrom bidouillé de la première face. On y retrouve certains accent hip-hop tribal/indus de l’album Cold Blood de Ice (l’un des meilleurs albums de la fin du siècle dernier soit dit en passant) et on s’attend à un featuring de Kevin Martin -évidemment pas là puisque bien trop occupé par The Bug ou je ne sais quel autre projet de deuxième catégorie. Voilà un 12’ qui annonce bel et bien un album que l’on espère tout aussi impressionnant et sombre, groove et glauque, organique et industriel. Impatience…