Tu es allé voir Fast And Furious 4 au cinéma ? Moi non plus. Mais tu as quand même tort. Parce que si tu étais allé voir cet hymne à l’ultraviolence routière et à la silicone mammaire surdimensionnée tu aurais sûrement compris là où je veux en venir à propos de In The Constellation Of The Black Widow, cinquième album des britanniques d’Anaal Nathrakh. Anaal Nathrakh est un duo composé de Dave Hunt (alias V.I.T.R.I.O.L.) à la voix et de Mick Kenney (aka Irrumator) à tout le reste, un duo dont le nom est également une vague référence cinématographique un peu kitsch et particulièrement trompeuse quant à la nature de la musique d’Anaal Nathrakh. Le metal du groupe n’a en effet rien d’épique, ne verse pas dans l’heroic fantasy flashy ou le culte du super guerrier à la Manowar.
Non, Anaal Nathrakh pratique un genre de boucherie/équarrissage musical que l’on pourrait qualifier de metal extrême (pour une fois et au sens littéral du mot extrême). Pour arriver à ses fins le duo bouffe à tous les râteliers. Death metal, black metal, grind core parfois, tout est bon pour alimenter un principe de surenchère quasiment inhérent à tout groupe de metal qui se respecte mais particulièrement exacerbé et jusqu’au-boutiste chez ces grands malades d’Anaal Nathrakh. C’est d’autant plus flagrant sur In The Constellation Of The Black Widow qui, s’il reprend les mêmes recettes parfaitement réglées et mises au point par le duo au fil de ses enregistrements passés, marque un retour d’Anaal Nathrakh vers ses racines les plus sombres et les plus visqueuses. On ne retrouvera jamais les accents sombres et malsains de l’album The Codex Necro (pour quoi faire d’ailleurs ?) ou -mieux- la crasse purulente de Total Fucking Necro mais on est en même temps plus éloigné du lyrisme hargneux et des guitares parfois clairvoyantes de l’album précédent du groupe, Hell Is Empty And The Devils Are Here. Un album qui avait fait date malgré un certain formatage de son ultraviolence et qui paraissait bien plus digeste car mélangeant sans vergogne éléments réellement mélodiques et chaos sonore le plus total -à l’image du chant de Dave Hunt synthétisant en un effarant tour de passe-passe Bruce Dickinson, Barney Greenway et Jon Chang (Discordance Axis).
On retrouve cette dualité sur le premier titre éponyme de In The Constellation Of The Black Widow, dualité qui repointe le bout de son nez à l’occasion tout au long du disque. Mais ce sont surtout les plans black qui font leur retour en force, avec arpèges macabres de guitare et chant de sorcière sodomisée par le grand Satan. Une agression permanente qui prend à la gorge -au risque de prendre la tête- sans faire réellement de détail ni s’accorder de pause. Pas la peine d’aller chercher midi à quatorze heures, Anaal Nathrakh est le genre de groupe qui vous dira que sa musique est à l’image du monde qui nous entoure et que nous allons de toutes façons bientôt tous crever, bordel de merde… oui, oui, oui… Prenons In The Constellation Of The Black Widow comme un défouloir sur mesure pour notre haine quotidienne et ordinaire mais certainement pas comme un mètre à penser. Un médicament palliatif, une drogue mais absolument pas une musique chargée d’un sens quelconque. Dans la catégorie groupe pour se souvenir de ce qu’il faudrait pourtant oublier Anaal Nathrakh sont les champions : un poubelle dotée d’un effet miroir qui pour l’instant ne s’est pas encore transformé en caricature avec effet boomerang. Peut être que cela viendra un jour…
Non, Anaal Nathrakh pratique un genre de boucherie/équarrissage musical que l’on pourrait qualifier de metal extrême (pour une fois et au sens littéral du mot extrême). Pour arriver à ses fins le duo bouffe à tous les râteliers. Death metal, black metal, grind core parfois, tout est bon pour alimenter un principe de surenchère quasiment inhérent à tout groupe de metal qui se respecte mais particulièrement exacerbé et jusqu’au-boutiste chez ces grands malades d’Anaal Nathrakh. C’est d’autant plus flagrant sur In The Constellation Of The Black Widow qui, s’il reprend les mêmes recettes parfaitement réglées et mises au point par le duo au fil de ses enregistrements passés, marque un retour d’Anaal Nathrakh vers ses racines les plus sombres et les plus visqueuses. On ne retrouvera jamais les accents sombres et malsains de l’album The Codex Necro (pour quoi faire d’ailleurs ?) ou -mieux- la crasse purulente de Total Fucking Necro mais on est en même temps plus éloigné du lyrisme hargneux et des guitares parfois clairvoyantes de l’album précédent du groupe, Hell Is Empty And The Devils Are Here. Un album qui avait fait date malgré un certain formatage de son ultraviolence et qui paraissait bien plus digeste car mélangeant sans vergogne éléments réellement mélodiques et chaos sonore le plus total -à l’image du chant de Dave Hunt synthétisant en un effarant tour de passe-passe Bruce Dickinson, Barney Greenway et Jon Chang (Discordance Axis).
On retrouve cette dualité sur le premier titre éponyme de In The Constellation Of The Black Widow, dualité qui repointe le bout de son nez à l’occasion tout au long du disque. Mais ce sont surtout les plans black qui font leur retour en force, avec arpèges macabres de guitare et chant de sorcière sodomisée par le grand Satan. Une agression permanente qui prend à la gorge -au risque de prendre la tête- sans faire réellement de détail ni s’accorder de pause. Pas la peine d’aller chercher midi à quatorze heures, Anaal Nathrakh est le genre de groupe qui vous dira que sa musique est à l’image du monde qui nous entoure et que nous allons de toutes façons bientôt tous crever, bordel de merde… oui, oui, oui… Prenons In The Constellation Of The Black Widow comme un défouloir sur mesure pour notre haine quotidienne et ordinaire mais certainement pas comme un mètre à penser. Un médicament palliatif, une drogue mais absolument pas une musique chargée d’un sens quelconque. Dans la catégorie groupe pour se souvenir de ce qu’il faudrait pourtant oublier Anaal Nathrakh sont les champions : un poubelle dotée d’un effet miroir qui pour l’instant ne s’est pas encore transformé en caricature avec effet boomerang. Peut être que cela viendra un jour…