Beta-lactam Ring records est l’un des labels expérimentaux à suivre absolument à l’heure actuelle, avec des productions allant de Nadja à Volcano The Bear en passant par Troum, Nurse With Wound, Reynols, Kawabata Makoto… musiciens/formations auxquels il faut ajouter quelques babouseries kitschounettes telles que Legendary Pink Dots/Edward Ka-Spel. Il ne manque au programme qu’un Masami Akita/Merzbow pour que la comparaison avec un label comme Important records puisse être justifiée. Tout comme son célèbre collègue, Beta-lactam Ring aime aussi les beaux objets : les illustrations sont toujours extrêmement soignées et les vinyles sont dans des cartonnages tellement épais que l’on a tout de suite envie de les accrocher aux murs. Les CD édités par cette petite maison basée à Portland suivent le même traitement, celui d’une présentation où toute trace de plastoc a définitivement été bannie. Bienvenue dans un monde de bon goût jamais ostentatoire.
Dans les dernières parutions du label on note la présence d’Henry : The Iron Man d’un certain Philippe Petit, oui celui de Kinetic Vibes, Pandemomium records, BiP-HOp records, Strings Of Consciousness (je résume là) dont on a déjà quelque peu parlé ici. Depuis toujours passionné de musique, notre homme s’est également lancé aux cours des années 2000 dans le DJing et il anime fidèlement une émission sur Radio Grenouille (qu’il n’est pas interdit d’écouter puisque le podcast a également été inventé au troisième millénaire, ça se passe le dimanche soir). D’ailleurs c’est dans les studios de Radio Grenouille qu’Henry : The Iron Man a été enregistré*. A noter que le mastering a été assuré par Nicolas Dick, on reste entre amis.
Dans les dernières parutions du label on note la présence d’Henry : The Iron Man d’un certain Philippe Petit, oui celui de Kinetic Vibes, Pandemomium records, BiP-HOp records, Strings Of Consciousness (je résume là) dont on a déjà quelque peu parlé ici. Depuis toujours passionné de musique, notre homme s’est également lancé aux cours des années 2000 dans le DJing et il anime fidèlement une émission sur Radio Grenouille (qu’il n’est pas interdit d’écouter puisque le podcast a également été inventé au troisième millénaire, ça se passe le dimanche soir). D’ailleurs c’est dans les studios de Radio Grenouille qu’Henry : The Iron Man a été enregistré*. A noter que le mastering a été assuré par Nicolas Dick, on reste entre amis.
L’illustration sur la pochette du disque peut mettre certains sur la voie, pour les autres lire les quelques notes à l’intérieur leur apprendra qu’ils écoutent la bande-son imaginaire d’un film mutant reliant Eraserhead de David Lynch à Tetsuo de Shinya Tsukamoto et dans lequel Henry Spencer se transforme peu à peu en monstre de métal. Pour accompagner cette mutation Philippe Petit s’est servi de platines et de disques vinyle – ça craque, ça saute, ça ripe et ça grésille comme autant de fourmillements indéterminés. Derrière ce foisonnement de frôlements, de plissements et de reptations on devine des sons plus électroniques sortant d’un laptop ainsi que quelques incursions organiques telles que des samples de musique chinoise sur In Tokyo Henry Spencer Is Fine ou le saxophone de Perceval Bellone (Strings Of Consciousness) sur Lady In The Radiator Meets The Fetischist.
Henry : The Iron Man est divisé en trois parties mais il s’écoute d’une seule traite, sans aucun temps mort ni baisse de régime et surtout garde l’attention et l’intérêt de l’auditeur intacts, heureux homme. Ce disque, comme tout disque de musique plutôt ambient (malgré les accidents sonores) incite à la déambulation, à la rêverie des sens, aux yeux qui se perdent dans le vague et aux oreilles plénipotentiaires mais – parallèlement – il y a toujours un détail, un son, une trouvaille, un effet, une déformation qui vous titille (agréablement) l’axe cérébro-cardiaque. Peut-être suis-je un sans-cœur et un blasé mais le seul reproche que l’on pourrait faire à Henry : The Iron Man est qu’il est ni dérangeant ni inquiétant alors qu’il rend hommage à deux longs métrages cultissimes pourtant particulièrement gratinés et sombres. Philippe Petit a lui choisi l’option poétique, qui est tout aussi valable. Alors peut être aussi que le film en tant que pellicule de 35 mn n’existe pas sur grand écran mais son interprétation sonore et musicale est incroyablement vivace et cohérente. Un travail d’imagination pour l’imagination.
Henry : The Iron Man est divisé en trois parties mais il s’écoute d’une seule traite, sans aucun temps mort ni baisse de régime et surtout garde l’attention et l’intérêt de l’auditeur intacts, heureux homme. Ce disque, comme tout disque de musique plutôt ambient (malgré les accidents sonores) incite à la déambulation, à la rêverie des sens, aux yeux qui se perdent dans le vague et aux oreilles plénipotentiaires mais – parallèlement – il y a toujours un détail, un son, une trouvaille, un effet, une déformation qui vous titille (agréablement) l’axe cérébro-cardiaque. Peut-être suis-je un sans-cœur et un blasé mais le seul reproche que l’on pourrait faire à Henry : The Iron Man est qu’il est ni dérangeant ni inquiétant alors qu’il rend hommage à deux longs métrages cultissimes pourtant particulièrement gratinés et sombres. Philippe Petit a lui choisi l’option poétique, qui est tout aussi valable. Alors peut être aussi que le film en tant que pellicule de 35 mn n’existe pas sur grand écran mais son interprétation sonore et musicale est incroyablement vivace et cohérente. Un travail d’imagination pour l’imagination.
* je ne sais pas si c’est aussi le cas de Philippe Petit, mais j’en connais un qui a commencé à bidouiller des bandes et à superposer des sons en faisant des émissions de radio le lundi après midi… cela lui a ensuite donné envie de se lancer dans la musique, ce qu’il a fait il y a longtemps dans Bästard et continue de faire aujourd’hui dans Bullshit/NH5N1 et surtout dans Awhat?.