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J’ai laissé tomber Ulan Bator depuis longtemps, à vrai dire la seule fois où je les ai vus en concert a été le point culminant de mon amour pour eux mais également le début de la fin, one shot les gars. Ce concert, c’était au Pezner et l’ambiance avait été explosive. Ulan Bator a publié cette année une compilation (en coproduction sur Ruminance et Jestrai -mais là il faut savoir parler italien) intitulée Ulaanbaatar avec une bonne vingtaine de titres inédits, rares, plus les habituels live au son approximatif, les démos qui tâtonnent et les remix qui puent. Tout ça datant des années 1993 à 1998 c'est-à-dire l’époque où Franck Lantignac était encore le batteur d’Ulan Bator et avant que ceux-ci ne semblent se tourner définitivement vers une musique moins bruyante, moins sombre. L’album qui marque cette fin de période est Végétale, sur le label Les Disques du Soleil et de L’Acier (Nancy), un album où pour la première fois le chant était à la fois plus présent et en français. Pas une réussite totale parce que jusqu’ici la voix d’Amaury Cambuzat avait toujours été noyée sous deux ou trois tonnes d’effets et que désormais non seulement on pouvait comprendre ce qu’il racontait mais en plus on pouvait s’apercevoir qu’il n’est pas forcément un grand chanteur ni un grand poète. Mais quelques passages toujours dans la lignée des deux premiers albums -dont le formidable et leur meilleur : 2°- parvenaient à me convaincre quand même. Il n’empêche que petit à petit Végétale a tué mon amour pour Ulan Bator, effaçant inexorablement le souvenir étincelant de ce concert au Pezner. Et la suite, du moins le peu que j’en ai entendu, ne m’a jamais donné envie de renouer avec le groupe. La suite c’est quand même trois autres albums entre 2000 et 2005 (dont un produit par Michael Gira).
J’ai laissé tomber Ulan Bator depuis longtemps, à vrai dire la seule fois où je les ai vus en concert a été le point culminant de mon amour pour eux mais également le début de la fin, one shot les gars. Ce concert, c’était au Pezner et l’ambiance avait été explosive. Ulan Bator a publié cette année une compilation (en coproduction sur Ruminance et Jestrai -mais là il faut savoir parler italien) intitulée Ulaanbaatar avec une bonne vingtaine de titres inédits, rares, plus les habituels live au son approximatif, les démos qui tâtonnent et les remix qui puent. Tout ça datant des années 1993 à 1998 c'est-à-dire l’époque où Franck Lantignac était encore le batteur d’Ulan Bator et avant que ceux-ci ne semblent se tourner définitivement vers une musique moins bruyante, moins sombre. L’album qui marque cette fin de période est Végétale, sur le label Les Disques du Soleil et de L’Acier (Nancy), un album où pour la première fois le chant était à la fois plus présent et en français. Pas une réussite totale parce que jusqu’ici la voix d’Amaury Cambuzat avait toujours été noyée sous deux ou trois tonnes d’effets et que désormais non seulement on pouvait comprendre ce qu’il racontait mais en plus on pouvait s’apercevoir qu’il n’est pas forcément un grand chanteur ni un grand poète. Mais quelques passages toujours dans la lignée des deux premiers albums -dont le formidable et leur meilleur : 2°- parvenaient à me convaincre quand même. Il n’empêche que petit à petit Végétale a tué mon amour pour Ulan Bator, effaçant inexorablement le souvenir étincelant de ce concert au Pezner. Et la suite, du moins le peu que j’en ai entendu, ne m’a jamais donné envie de renouer avec le groupe. La suite c’est quand même trois autres albums entre 2000 et 2005 (dont un produit par Michael Gira).
La seule et unique raison pour laquelle je n’ai pas pu résister à Ulaanbaatar c’est que dessus, en deuxième position, se trouve Ursula Minor. Ce titre est initialement paru sur un split single avec Etage 34 sur le micro label Popov Island records, label dont le seul autre titre de gloire a été de participer à la sortie du troisième album de Voodoo Muzak, Cartilage, et puis plus rien, la lose total. Aujourd’hui, l’un des deux protagonistes de ce label/feu de paille tente un peu désespérément de faire survivre une salle de concerts sur Lyon, avec une bonne programmation mais un public difficile et les tracas administratifs, politiques et autres que rencontre systématiquement ce genre de lieu dès qu’il s’agit de faire quelque chose qui sort un peu de la norme. Il faudrait se fondre dans la masse et ramasser ses goûts pour les faire tenir dans une petite case, je crois que la réponse est non. Le deuxième quant à lui passe une bonne partie de son temps à écouter de la musique et à aller à des concerts, il distille son ennui avec des mots ici même.
Ulaanbaatar commence merveilleusement bien avec un enregistrement de l’audience lors de ce fameux concert au Pezner mentionné plus haut, cette plage s’intitule Pèse-nerfs, le premier nom de ce lieu donné en hommage à Antonin Artaud et simplifié par la suite par commodité. Pèse-nerfs rend bien compte de l’enthousiasme du public ce soir là, à la fin on peut entendre un type vraisemblablement déjà bien attaqué qui hurle Ursula Minor ! Ursula Minor ! (mon petit doigt me dit que c’est l’un de deux de Popov Island qui braille ainsi, mais il ne me dit pas lequel) et ce titre -Ursula Minor, donc- est directement enchaîné après. Plus de dix années après, ce morceau est toujours un réel bonheur, la première fois qu’Ulan Bator s’était laissé aller à ses influences kraut (un peu plus tard ils ont tourné intensivement avec Faust), la basse d’Olivier Manchion y fait des merveilles comme d’habitude -la rythmique était alors le gros point fort d’Ulan Bator- et il y a Quentin Rollet avec son saxophone alto en invité de marque. Pendant longtemps ce titre a été mon préféré du groupe et je pense qu’avec cette réédition il vient de retrouver sa première place. Parfait.
Le reste de cette compilation c’est comme pour toutes les compilations ou presque du très bon et du beaucoup moins bon, des choses qui prennent aux tripes et qui collent au ventre et d’autres qui laissent indifférent. Des souvenirs aussi, mais ça on s’en fout. Ulan Bator sera en concert à Lyon le 21 décembre prochain, au Sonic, évidemment.