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RHAAAââââaaaaaaaaaa, pas besoin d’y aller par quatre chemins, lorsque j’écoute Black Cobra, l’animal à poils longs qui sommeille en moi se réveille au quart de tour et pousse d’indescriptibles cris de joie. Il y a fort à parier que Feather And Stone, le nouveau mini album publié par At a loss recordings, arrivera à mettre d’accord les déçus d’High On Fire comme ceux d’Akimbo. Plus inspiré, féroce et sauvage que les premiers, moins seventies et grassouillet que les seconds, le duo basé à Los Angeles poursuit dans une veine similaire à celle de son premier album, le bien nommé Bestial et je peux même affirmer sans trop me risquer que Feather And Stone est carrément un cran au dessus. Le mélange de sludge/doom et de hard core vieille école fonctionne toujours à merveille, les riffs sont toujours aussi basiquement percutants et efficaces (donc ingénieux), les tempos vont du rapide qui défouraille au lent qui écrase, il y a quelques petits passages vaguement planants histoire de pouvoir sortir la tête hors de l’eau et respirer un bon coup et, hop, un nouveau coup de tatane dans la gueule, une béquille dans les couilles, une clef dans le dos et la tête encastrée dans le mur. Ça a l’air stupidement violent comme descriptif, Bruce Lee vs Chuck Norris, mais c’est exactement ça : brutal, jubilatoire, fondamentalement inutile et aussi beau que le combat final de La Fureur Du Dragon.
A noter que ce CD reprend l’intégralité d’un split album avec Eternal Elysium (connais pas) avec quelques plages video en bonus, histoire de se rendre compte de l’activité intense déployée en concert par Black Cobra. L’auteur de la magnifique illustration figurant au recto du disque n’est pas mentionné, dommage, car cet aigle cruellement carnassier aurait presque permis au duo infernal de ravir également à High On Fire la palme de la pochette la plus moche de l’année 2007 en matière de rock’n’roll métallique. Mais pour l’instant les petits jeunots devront se contenter d’un honorable satisfecit -allez les gars, ce sera sûrement pour la prochaine fois, Matt Pike finira bien un jour par s’écrouler.