mercredi 29 septembre 2010

Electric Electric - Marvin - Pneu - Papier Tigre/ double split


Après le succès rencontré par La Colonie De Vacances – autrement dit une tournée commune avec Electric Electric, Marvin, Papier Tigre et Pneu – et un passage très réussi au Grrrnd Zero de Lyon (au moins en ce qui me concerne), intéressons nous donc d’un peu plus près au double split single publié en même temps par les labels respectifs des quatre groupes (dans le désordre : Head records, Kythibong, le Collectif Effervescence et Africantape). Un chouette objet si on arrive à faire abstraction de l’illustration de la pochette aussi moche que celle d’un album de Clara Clara mais qui aura l’immense mérite de ravir vos enfants si jamais vous avez eu la malencontreuse idée de vous reproduire. Oh et puis peut être aussi qu’elle vous plait cette putain de pochette, tout le monde a le droit d’avoir des goûts de merde.
Chaque groupe occupe une face et chacun y est allé de son inédit. Pas un inédit à la petite semaine genre une prise live lors d’un concert pourri en salle des fêtes ou une version dite alternative d’un titre déjà connu et donc rabâché. Un vrai inédit. Enregistré tout exprès. Joie.























Face W comme Perroquet. C’est Electric Electric qui ouvre le bal avec un My Athlet bien dans la tonalité de l’album Sad Cities Handclappers des strasbourgeois et de son post pounk discoïde turbopropulsé à la caisse claire martiale. Boucles de guitare, zigouigouis synthétiques, mélodie caracolante, break noisy et c’est partie pour une bonne suée et le concours de t-shirts mouillés de rigueur. Le son n’est malheureusement pas aussi volumineux que la musique d’Electric Electric le nécessite mais on s’en accommodera.
Face A comme Koala, Marvin remporte avec Copaincabana la palme du jeu de mot le plus débile de l’histoire mondiale des doubles split singles – c’est de l’humour montpelliérain ? – mais rassure tout de suite avec un titre qui lui aussi n’aurait pas démérité sur le dernier album en date du groupe, Hangover The Top. Batterie locomotive, riffs de guitare heavy, chant de castra non vocomurderé mais quand même bizarrement trafiqué, synthé kitchoune et entrain collectif qui raviront les amateurs du groupe (wow c’est la fête !) et hérisseront ses détracteurs (beurk c’est la fête !).
Face G comme Panthère : gonflés à bloc les Pneu, telle leur habitude, éclatent tout le monde avec un No I’m Not enregistré dans le local de répétition du duo et mixé à la va comme je te pousse sur l’ordi du guitariste pendant une pause clope. Le son n’est pas excellent, un peu étroit, mais suffisant pour bien rendre compte de la folie contagieuse d’un groupe que de toutes façons il faut absolument découvrir en live.
Face Y comme Panda. Ce sont mes chouchous de Papier Tigre qui clôturent magistralement ce disque avec un Intelligent Horses peut être une chouille plus musclé qu’à leur habitude et en tous les cas toujours aussi exceptionnellement bon. A ce sujet, on ne saurait trop vous recommander une énième fois l’écoute attentive de leurs deux albums parus au Collectif Effervescence. Ce sont eux les nouveaux maitres du monde, on vous aura prévenus.

[vous ne me croyez pas ? et bien vous pouvez écouter l’intégralité de ce double 45 tours ici, vous pourrez ainsi vous en faire une idée par vous-même et oui, je le concède, vous venez de perdre 75 précieuses secondes de votre existence à lire cette chronique techniquement désuète et donc résolument inutile]