This Comp Kills Fascists. La machine métallique à tuer les connards est de retour, toujours chez Relapse records. Il fallait au moins un deuxième volume à la série au vu de l’ampleur de la tâche. L’épisode 2 sera-t-il à la hauteur du premier ? On ne change pas une équipe qui gagne et Scott Hull de Agoraphobic Nosebleed et Pig Destroyer est toujours le curateur/bienfaiteur/parrain de cette suite, comme pour le premier volume il a sélectionné, parfois enregistré, produit et mastérisé les groupes représentés ici. Et il y a du monde : pas moins de 19 formations, 74 titres et presque 80 minutes de musique furieuse dans la gueule. A ne pas écouter d’une seule traite parce que sinon cela devient vite fastidieux et monotone. Quelques têtes d’affiches honorent ce volume 2 de leur présence mais ces têtes d’affiches seraient plutôt des seconds couteaux, pas de Brutal Truth, de Magrudergrind, de Total Fucking Destruction ou d’Insect Warfare à l’horizon. On devra se contenter de Despise You, Lack Of Interest ou des ignobles Appartment 213.
C’est justement Lack Of Interest qui démarre This Comp Kills Fascists Volume 2 avec son grind/hardcore classiquement talentueux. Derrière, Owen Hart est la première claque du disque avec ses passages metal bien techniques et ses accélérations pied au plancher. La vitesse ce n’est pas non plus ce qui fait peur à Noisear qui joue un pur grind ultra violent et excellent. Hummingbird Of Death se taille la part du lion avec dix titres mais le son de ce groupe de l’Idaho parait bien faiblard, surtout après la tornade Noisear. Heureusement que le niveau des compositions rattrape le reste, malgré trop d’abus de passages lents et puis que ce batteur arrête de foutre des roulements de partout, surtout là il n’y en a pas besoin. Drugs Of Faith est le premier groupe réellement sans intérêt de cette compilation, fastidieux et à l’énergie défaillante. Marion Bary – en hommage au militant du mouvement pour les droits civiques dans les années 60 – souffre également d’un problème de mise en place malgré le recours à des samples et autres bidouilles. Le chant est pénible, la guitare quelconque et la batterie inutilement chaotique. Crom ne propose qu’un seul titre, mais quel titre. Long et chaotique, Hags démarre sur un mid tempo presque sludge et les moments les plus fougueux sont entrelardés de ces mêmes ambiances poisseuses et glauques. Un must. Puis c’est le tour d’Appartment 213. Je n’ai jamais supporté le côté lourdaud de ce groupe pourtant adulé par nombre de fanatiques à travers le monde. Plus que toute chose, c’est la voix du chanteur qui est à oublier. Donc j’oublie, sans y penser une seule seconde de plus. Septic Surge fait craindre le pire. Et le pire ne se fait pas attendre. Encore l’exemple typique d’un groupe qui confond sa haine des autres avec l’ennui pour tous. Qu’ils retournent dans leur cave. Population Reduction a vraiment un nom ridicule, pratique un mix grind/death metal avec beaucoup plus de death que de grind dedans et c’est déjà mieux que les deux ou trois groupes que l’on vient de subir auparavant. Mais rien d’extraordinaire non plus.
Là il est temps de marquer une pause. La moitié de This Comp Kills Fascists Volume 2 vient de s’écouler, on en profite pour aller faire son petit tour aux toilettes, récupérer un deuxième pack de bière au frigo et manger son sandwich vegan en regardant à la tv les derniers résultats sportifs. Et c’est reparti. Despise You fait plaisir avec son grind crust parsemé de hurlements de jeune fille paumée. Si j’ai bien tout compris ces deux titres figureront sur un futur split LP avec Agoraphobic Nosebleed. Triac est l’une des meilleures surprises du disque. Il n’y a rien à redire sur la rage acérée qui anime les trois titres proposés par le groupe et la voix du hurleur est ignoble tout comme il faut. Idiots Parade – un groupe slovaque – n’œuvre pas non plus dans la finesse, le goret au chant n’a plus de couilles depuis longtemps, mais le résultat est là, aigu, aiguisé et tranchant. Extortion y arrive très bien également, ces australiens réussissant surtout à maintenir l’attention alors que l’on va bientôt aborder le dernier quart de This Comp Kills Fascists Volume 2. En effet l’overdose n’est pas loin et elle est préjudiciable à Three Faces Of Eve qui se revendique comme étant le groupe de doom le plus rapide du monde. Vraiment ? On relève une certaine originalité des plans de guitares, c’est certain… Suit Voëtsek et la monstrueuse chanteuse Ami Lawless (je ne pense pas qu’elle soit la petit sœur de Blackie ‘I Fuck Like A Beast’ Lawless). Ce groupe californien œuvre plutôt dans le revival thrash. Sauf que Ami est moins en forme que d’habitude, la musique de Voëtsek est moins rageuse aussi – ce qui était déjà un peu le défaut de leur deuxième LP Infernal Command – et comme la production ne suit pas, Voëtsek n’arrive pas à faire mosh. Superbad est malheureusement desservi à la fois par un son calamiteux (la batterie qui sonne comme autant de casseroles) et des compositions qui donnent envie de bailler. Même verdict ou presque pour Strong Intention, le son est juste meilleur et le groupe un peu plus hargneux que son prédécesseur. Reste Social Infestation qui avec un son plus gras et des chœurs de hooligans sanguinaires vous redonne envie de monter le son.
Voilà, on est enfin parvenu au bout de This Comp Kills Fascists, deuxième du nom. Le résultat est plus mitigé que pour le premier épisode, moins de groupes de qualité mais c’était certainement le prix à payer pour plus de découvertes et un vrai line-up garanti obscurantiste de chez obscurantiste. Question présentation, les illustrations sont toujours aussi classe quoique très cliché hardcore en matière de détournement – Cro-Magnon qui joue avec une bombe sur fond d’images de guerre et Jésus qui bouffe des frites McDonalds – et tous les groupes ont eu droit à une page du livret où chacun a mis ses paroles, son contact, etc. Ces groupes peuvent dire merci à monsieur Scott Hull pour ce très sérieux coup de pouce, on se joint à eux pour également le remercier et rendez-vous pour le volume 3.
C’est justement Lack Of Interest qui démarre This Comp Kills Fascists Volume 2 avec son grind/hardcore classiquement talentueux. Derrière, Owen Hart est la première claque du disque avec ses passages metal bien techniques et ses accélérations pied au plancher. La vitesse ce n’est pas non plus ce qui fait peur à Noisear qui joue un pur grind ultra violent et excellent. Hummingbird Of Death se taille la part du lion avec dix titres mais le son de ce groupe de l’Idaho parait bien faiblard, surtout après la tornade Noisear. Heureusement que le niveau des compositions rattrape le reste, malgré trop d’abus de passages lents et puis que ce batteur arrête de foutre des roulements de partout, surtout là il n’y en a pas besoin. Drugs Of Faith est le premier groupe réellement sans intérêt de cette compilation, fastidieux et à l’énergie défaillante. Marion Bary – en hommage au militant du mouvement pour les droits civiques dans les années 60 – souffre également d’un problème de mise en place malgré le recours à des samples et autres bidouilles. Le chant est pénible, la guitare quelconque et la batterie inutilement chaotique. Crom ne propose qu’un seul titre, mais quel titre. Long et chaotique, Hags démarre sur un mid tempo presque sludge et les moments les plus fougueux sont entrelardés de ces mêmes ambiances poisseuses et glauques. Un must. Puis c’est le tour d’Appartment 213. Je n’ai jamais supporté le côté lourdaud de ce groupe pourtant adulé par nombre de fanatiques à travers le monde. Plus que toute chose, c’est la voix du chanteur qui est à oublier. Donc j’oublie, sans y penser une seule seconde de plus. Septic Surge fait craindre le pire. Et le pire ne se fait pas attendre. Encore l’exemple typique d’un groupe qui confond sa haine des autres avec l’ennui pour tous. Qu’ils retournent dans leur cave. Population Reduction a vraiment un nom ridicule, pratique un mix grind/death metal avec beaucoup plus de death que de grind dedans et c’est déjà mieux que les deux ou trois groupes que l’on vient de subir auparavant. Mais rien d’extraordinaire non plus.
Là il est temps de marquer une pause. La moitié de This Comp Kills Fascists Volume 2 vient de s’écouler, on en profite pour aller faire son petit tour aux toilettes, récupérer un deuxième pack de bière au frigo et manger son sandwich vegan en regardant à la tv les derniers résultats sportifs. Et c’est reparti. Despise You fait plaisir avec son grind crust parsemé de hurlements de jeune fille paumée. Si j’ai bien tout compris ces deux titres figureront sur un futur split LP avec Agoraphobic Nosebleed. Triac est l’une des meilleures surprises du disque. Il n’y a rien à redire sur la rage acérée qui anime les trois titres proposés par le groupe et la voix du hurleur est ignoble tout comme il faut. Idiots Parade – un groupe slovaque – n’œuvre pas non plus dans la finesse, le goret au chant n’a plus de couilles depuis longtemps, mais le résultat est là, aigu, aiguisé et tranchant. Extortion y arrive très bien également, ces australiens réussissant surtout à maintenir l’attention alors que l’on va bientôt aborder le dernier quart de This Comp Kills Fascists Volume 2. En effet l’overdose n’est pas loin et elle est préjudiciable à Three Faces Of Eve qui se revendique comme étant le groupe de doom le plus rapide du monde. Vraiment ? On relève une certaine originalité des plans de guitares, c’est certain… Suit Voëtsek et la monstrueuse chanteuse Ami Lawless (je ne pense pas qu’elle soit la petit sœur de Blackie ‘I Fuck Like A Beast’ Lawless). Ce groupe californien œuvre plutôt dans le revival thrash. Sauf que Ami est moins en forme que d’habitude, la musique de Voëtsek est moins rageuse aussi – ce qui était déjà un peu le défaut de leur deuxième LP Infernal Command – et comme la production ne suit pas, Voëtsek n’arrive pas à faire mosh. Superbad est malheureusement desservi à la fois par un son calamiteux (la batterie qui sonne comme autant de casseroles) et des compositions qui donnent envie de bailler. Même verdict ou presque pour Strong Intention, le son est juste meilleur et le groupe un peu plus hargneux que son prédécesseur. Reste Social Infestation qui avec un son plus gras et des chœurs de hooligans sanguinaires vous redonne envie de monter le son.
Voilà, on est enfin parvenu au bout de This Comp Kills Fascists, deuxième du nom. Le résultat est plus mitigé que pour le premier épisode, moins de groupes de qualité mais c’était certainement le prix à payer pour plus de découvertes et un vrai line-up garanti obscurantiste de chez obscurantiste. Question présentation, les illustrations sont toujours aussi classe quoique très cliché hardcore en matière de détournement – Cro-Magnon qui joue avec une bombe sur fond d’images de guerre et Jésus qui bouffe des frites McDonalds – et tous les groupes ont eu droit à une page du livret où chacun a mis ses paroles, son contact, etc. Ces groupes peuvent dire merci à monsieur Scott Hull pour ce très sérieux coup de pouce, on se joint à eux pour également le remercier et rendez-vous pour le volume 3.