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Comme le mot dark était indiqué au moins deux fois sur le flyer, je m’attendais à un concert sous forme de rassemblement gothique en bonne et due forme, des jeunes hommes en treillis noirs à lanières, la crinière fraîchement shampooinée parce qu’ils le valent bien, le t-shirt obscurantiste ou archiviste -allez les garçons, tout le monde tape dans ses mains et chante en chœur cet air inspiré d’une diva eighties à forte poitrine : Everybody Funerals time / You’ll remember me / Everybody Funerals time / Be my hooker, be my victim / Goth ! Goth ! Goth ! / I’m looking for a death time / Goth ! Goth ! Goth ! / Get ready for my pain / Goth ! Goth ! Goth ! / I’m looking for a death time / Goth ! Goth ! Goth ! / I’m ready for the pain. Et puis non, hormis quelques spécimens plutôt sages et polis, l’audience ne sera composée que d’une trentaine de personnes, sans khôl ni toiles d’araignées.
Le premier groupe à jouer c’est Swann Danger et la comparaison avec Siouxsie & The Banshees est flagrante mais facile. La chanteuse (qui a une belle voix) use des mêmes artifices, la basse est bourrée d’effets et fait une grande partie du travail instrumental (il n’y a pas forcément de la guitare sur tous les titres) et le batteur (peroxydé et sourire en céramique) est très fort dans le registre qui en met de partout mais de façon très carrée, Budgie sort de ce corps. Lorsque la chanteuse s’occupe également de la guitare le son du groupe devient moins évidemment années 80, ou alors pas du même côté de l’Atlantique, plutôt le son new-yorkais qui cisaille et qui envoie -un spécialiste qui pourtant n’est pas technico commercial chez Husqvarna m’expliquera plus tard que c’est lié à une certaine façon d’utiliser la fuzz avec la guitare, soit, quoi qu’il en soit ce bruit de tôles métalliques découpées à la sauvage me comble parfaitement.
Les Swann Danger viennent de Oakland et je n’ai toujours pas compris pourquoi il y avait autant de groupes de cette mouvance (attention étiquette : death rock) qui étaient apparus ces dernières années dans ce coin là des Etat Unis. La faute à Rozz Williams et à Christian Death ? Le champagne californien est hallucinogène ? Peut être que par les temps qui courent il n’y a que le choix entre faire ça ou du stoner poilu mais assurément Swann Danger est l’un des meilleurs groupes du genre. J’achète leur disque (10 € c’est le prix que pratiquent quasiment tous les indépendants américains lorsqu’ils sont en tournée) et il confirmera la bonne impression du concert. Sur certains titres (Angle par exemple) la guitare se fait même un petit peu plus aigrelette et, alliée à la sécheresse d’une rythmique très minimale, je trouve que l’on n’est pas très loin non plus d’E.S.G., New York encore.
Comme le mot dark était indiqué au moins deux fois sur le flyer, je m’attendais à un concert sous forme de rassemblement gothique en bonne et due forme, des jeunes hommes en treillis noirs à lanières, la crinière fraîchement shampooinée parce qu’ils le valent bien, le t-shirt obscurantiste ou archiviste -allez les garçons, tout le monde tape dans ses mains et chante en chœur cet air inspiré d’une diva eighties à forte poitrine : Everybody Funerals time / You’ll remember me / Everybody Funerals time / Be my hooker, be my victim / Goth ! Goth ! Goth ! / I’m looking for a death time / Goth ! Goth ! Goth ! / Get ready for my pain / Goth ! Goth ! Goth ! / I’m looking for a death time / Goth ! Goth ! Goth ! / I’m ready for the pain. Et puis non, hormis quelques spécimens plutôt sages et polis, l’audience ne sera composée que d’une trentaine de personnes, sans khôl ni toiles d’araignées.
Le premier groupe à jouer c’est Swann Danger et la comparaison avec Siouxsie & The Banshees est flagrante mais facile. La chanteuse (qui a une belle voix) use des mêmes artifices, la basse est bourrée d’effets et fait une grande partie du travail instrumental (il n’y a pas forcément de la guitare sur tous les titres) et le batteur (peroxydé et sourire en céramique) est très fort dans le registre qui en met de partout mais de façon très carrée, Budgie sort de ce corps. Lorsque la chanteuse s’occupe également de la guitare le son du groupe devient moins évidemment années 80, ou alors pas du même côté de l’Atlantique, plutôt le son new-yorkais qui cisaille et qui envoie -un spécialiste qui pourtant n’est pas technico commercial chez Husqvarna m’expliquera plus tard que c’est lié à une certaine façon d’utiliser la fuzz avec la guitare, soit, quoi qu’il en soit ce bruit de tôles métalliques découpées à la sauvage me comble parfaitement.
Les Swann Danger viennent de Oakland et je n’ai toujours pas compris pourquoi il y avait autant de groupes de cette mouvance (attention étiquette : death rock) qui étaient apparus ces dernières années dans ce coin là des Etat Unis. La faute à Rozz Williams et à Christian Death ? Le champagne californien est hallucinogène ? Peut être que par les temps qui courent il n’y a que le choix entre faire ça ou du stoner poilu mais assurément Swann Danger est l’un des meilleurs groupes du genre. J’achète leur disque (10 € c’est le prix que pratiquent quasiment tous les indépendants américains lorsqu’ils sont en tournée) et il confirmera la bonne impression du concert. Sur certains titres (Angle par exemple) la guitare se fait même un petit peu plus aigrelette et, alliée à la sécheresse d’une rythmique très minimale, je trouve que l’on n’est pas très loin non plus d’E.S.G., New York encore.
Carla Bozulich est le gros morceau du concert, une majorité des personnes venues ce soir se sont en fait déplacées pour elle, cela sent très fort la passion. Elle a vraiment une très belle voix, elle s’accompagne d’une simple guitare (dont j’apprécie également beaucoup le son) et de samples mais cela ne prend pas : typiquement le genre de musique que j’aime mais qui me léthargise complètement en concert, c’est l’effet Leonard Cohen au stade de France. Je m’ennuie et les textes d’amours désespérées, de sang et de mort m’agacent. Le batteur de Swann Danger vient jouer sur un titre, il y a aussi Marion d’Overmars qui s’installe au synthé et c’est de loin le meilleur moment du set, avec un tout petit peu plus d’orchestration la musique de Carla Bozulich gagne ses galons, la profondeur revendiquée devient palpable mais je persiste à boire des bières en compagnie de Leonard Cohen, très en verve ce soir, ce qui est plutôt rare.
[* ce titre est plutôt à prendre comme une incitation à écouter Seems So Long Ago, Nancy ainsi que toutes les autres chansons de Songs From A Room]