Les vacances, l’été, la chaleur, tout ce que l’on fait semblant d’oublier, tout ce qui est détestable -la pire période de l’année et un dernier concert, avant un mois de septembre qui s’annonce déjà très chargé : Unsane, nlf3 trio, Get Hustle et sûrement plein d’autres choses encore. Donc rendez-vous mercredi soir au même endroit comme toujours ou presque pour assister au concert de Mika Miko.
Je préfère oublier les deux premiers groupes, ils ont surtout permis à toute une partie du public de commencer à se bourrer consciencieusement la gueule, d’ailleurs les filles de Mika Miko ont eu la même idée, ça se déchire à tout va. Je sens un dangereux roulis prendre possession de ma poitrine, je n’ai pas tenu ma promesse de ne pas mélanger anti-inflammatoires et alcool. Sans aucune explication, le système réfrigérant de la pompe à bière tombe en panne et donc la bière tiédit de plus en plus, le roulis s’accentue, les gamins jouent aux punks et quelques gros lourds font de plus en plus de bruit.
Mika Miko attaque enfin et tout de suite c’est n’importe quoi, la présence d’un téléphone rouge amplifié, d’un saxophone et d’une réelle volonté d’emmerder tout le monde n’apportent que peu d’épaisseur à ce qui se révèle être un vrai show mariole et complètement régressif, pipi-caca-bite-couille-zob ou plutôt chattes poilues et vomit rock’n’roll -un concert qui se terminera ou presque (presque parce que je suis parti à ce moment là) par la montée sur scène d’une bande de jeunes filles du public, dansant en soutien-gorge et se roulant une pelle pour la gloire. Avec Mika Miko l’important ce n’est pas la musique mais l’attitude sauf que je m’en fous complètement de leur attitude et je suis sur que dès le lendemain tout le monde aura oublié d’être punk ou prétendument comme tel : petit esprit d’un soir balayé par un bon cachet d’aspirine tel un vulgaire mal de crâne, bluuuuurrp (pardon).