Déjà un nouvel album de Pig Destroyer. Natasha. Un artwork vraiment pas terrible, au rendu mollasson que ce soit sur la version vinyl ou sur le CD digipak, tous deux en édition limitée (combien ?). Et un seul titre surtout, avoisinant les trente huit minutes, un visage moins connu et moins évident de Pig Destroyer parait il. Attends un peu… Natasha ? ce morceau fleuve a été disponible une première fois sur un DVD bonus avec le version CD limitée de Terrifyer -je ne sais jamais s’il s’agit du deuxième ou troisième album du groupe. Un DVD parce que Natasha était originellement mixé en 5.1, la Rolls Royce du son pour les gens qui aiment avoir les oreilles propres et confondent gameboy et metal. Je n’ai jamais écouté ce DVD bonus pour la simple et bonne raison qu’à l’époque de la parution de Terrifyer (2004) je n’avais pas de lecteur adéquat, même sur l’ordinateur. Aussi cette pauvre Natasha est elle tombée dans l’oubli, abandonnée pour cause de technologie domestique insuffisante. C’est en procréant que je me suis aperçu de la nécessité absolue d’un tel équipement : il faut bien trouver quelque chose pour occuper les gosses le dimanche après midi pendant que papa et maman cuvent péniblement la semaine écoulée. Mais Natasha est quand même restée à pourrir sur son étagère, enfermée à l’étroit dans son cercueil de plastique de douze centimètres de côté. Quelle tristesse.
Pour une raison que j’ignore mais qui a peut être à voir avec la crise financière internationale, Relapse records a décidé de rééditer cet enregistrement, dans une version stéréo cela va de soit Après la relative déconvenue de l’album Phamtom Limb publié par Pig Destroyer l’année dernière, c’est avec une certaine curiosité que Natasha est enfin venue me caresser l’oreille interne dans le sens des poils. Et pour une fois le label n’a pas menti : cet enregistrement n’a rien de grind, il est lent, il est heavy, il est fastidieux parfois… Il raconte une histoire qui commence par ici : Been two lonesone years since she disappears et qui se termine pas là : I’m pulverized and devoured in the jaws of a girl seventeen. Entre les deux je n’ai rien compris si ce n’est que cela doit être terriblement horrible et triste mais c’est comme regarder Braindead en version originale non sous-titrée, pas besoin de tout comprendre exactement pour être mort de rire.
Sauf que l’on s’ennuie un peu à l’écoute du disque. Cela commence par un passage tellement ambient qu’il en est littéralement inaudible. Suit un riff qui évoque sans hésitations les Swans époque Cop et accompagné d’un chant mouliné au porte-voix, puis une touche tout ce qu’il y a de plus EyeHateGod/Buzzov-en and C° avec chant maléfique lorsque un fade out vient tout gâcher. Un autre passage ambient, des petites gouttes d’eau, de la guitare sombre et des claviers dignes de ceux de Fields Of The Nephilim et rebelote, du lourd mais cette fois ci un tantinet plus lyrique et cryptique, presque du Doom bon chic bon genre virant heureusement au sludge avec retour du chant maléfique, grrr. En guise de final, encore un truc atmosphérique (avec des oiseaux qui gazouillent ou des bruits de la mer je ne sais déjà plus). Donc, pas la moindre trace de grind -ce qui n’a rien de grave, même pour Pig Destroyer : le groupe a déjà prouvé, en particulier sur la face B de Prowler In The Yard, qu’il savait faire autre chose que dépecer des animaux vivants et transformer des êtres humains en potage instantané- mais si on compte bien on se rend compte qu’il ne se passe strictement rien pendant un bon tiers du disque. Facile dans ces conditions de prétendre avoir pondu un truc malsain à en perdre haleine. Reprends du sirop codeïné pour la gorge et calme ta joie. Dans exactement la même catégorie, Natasha ne saurait soutenir la comparaison avec le désormais incontournable Born Again d’Overmars qui est lui une indéniable réussite, alliant esprit imaginatif et totale oppression des sens dans un bouillonnement aussi pervers qu’extatique. En gros, tout ce qui manque à ce Natasha, disque anecdotique, plein de remplissages et beaucoup trop agréable.
Pour une raison que j’ignore mais qui a peut être à voir avec la crise financière internationale, Relapse records a décidé de rééditer cet enregistrement, dans une version stéréo cela va de soit Après la relative déconvenue de l’album Phamtom Limb publié par Pig Destroyer l’année dernière, c’est avec une certaine curiosité que Natasha est enfin venue me caresser l’oreille interne dans le sens des poils. Et pour une fois le label n’a pas menti : cet enregistrement n’a rien de grind, il est lent, il est heavy, il est fastidieux parfois… Il raconte une histoire qui commence par ici : Been two lonesone years since she disappears et qui se termine pas là : I’m pulverized and devoured in the jaws of a girl seventeen. Entre les deux je n’ai rien compris si ce n’est que cela doit être terriblement horrible et triste mais c’est comme regarder Braindead en version originale non sous-titrée, pas besoin de tout comprendre exactement pour être mort de rire.
Sauf que l’on s’ennuie un peu à l’écoute du disque. Cela commence par un passage tellement ambient qu’il en est littéralement inaudible. Suit un riff qui évoque sans hésitations les Swans époque Cop et accompagné d’un chant mouliné au porte-voix, puis une touche tout ce qu’il y a de plus EyeHateGod/Buzzov-en and C° avec chant maléfique lorsque un fade out vient tout gâcher. Un autre passage ambient, des petites gouttes d’eau, de la guitare sombre et des claviers dignes de ceux de Fields Of The Nephilim et rebelote, du lourd mais cette fois ci un tantinet plus lyrique et cryptique, presque du Doom bon chic bon genre virant heureusement au sludge avec retour du chant maléfique, grrr. En guise de final, encore un truc atmosphérique (avec des oiseaux qui gazouillent ou des bruits de la mer je ne sais déjà plus). Donc, pas la moindre trace de grind -ce qui n’a rien de grave, même pour Pig Destroyer : le groupe a déjà prouvé, en particulier sur la face B de Prowler In The Yard, qu’il savait faire autre chose que dépecer des animaux vivants et transformer des êtres humains en potage instantané- mais si on compte bien on se rend compte qu’il ne se passe strictement rien pendant un bon tiers du disque. Facile dans ces conditions de prétendre avoir pondu un truc malsain à en perdre haleine. Reprends du sirop codeïné pour la gorge et calme ta joie. Dans exactement la même catégorie, Natasha ne saurait soutenir la comparaison avec le désormais incontournable Born Again d’Overmars qui est lui une indéniable réussite, alliant esprit imaginatif et totale oppression des sens dans un bouillonnement aussi pervers qu’extatique. En gros, tout ce qui manque à ce Natasha, disque anecdotique, plein de remplissages et beaucoup trop agréable.