Le Nadja du mois est un disque live, Trembled, publié par Utech records mais étant en réalité une réédition d’un CDr datant de 2006 (décidément…) et augmenté de deux titres enregistrés eux en juin 2008. Il s’agit donc -du moins partiellement- d’un témoignage récent du niveau de maturation actuelle de la musique de Nadja. Quant au terme live, il faut tout de même relativiser, la première session a été enregistrée lors d’un concert privée du groupe chez lui à Toronto en 2006 (c’est que les hivers sont rudes au Canada et qu’il faut bien trouver de quoi s’occuper entre amis pour se réchauffer un peu) alors que pour la seconde on peine également à déceler la présence d’un éventuel public -pourtant il est bien écrit : recorded by Scott Slimm at Johnny Brenda’s, Philadelphia, june 2008 (Scott Slimm est le proprio de l’excellent label Archive records, une interview en anglais du bonhomme ici). La pochette du disque n’est a priori par très avenante, à moins que l’on soit un gros fan de James Cameron, d’Abyss et des extra-terrestres aquatiques, une illustration réalisée par Justin Bartlett.
Après un premier titre tonitruant et bien heavy (Breakpoint) la grosse curiosité de Trembled consiste en une reprise des Swans, No Cure For The Lonely, le titre clôturant l’album Love Of Life de 1992 du groupe de Michael Gira, oui c’est ça, le disque sur la pochette duquel on peut voir deux petits lapins duettistes, la tête en train de cramer. Ce n’est pas mon album préféré des Swans, ni ma période préférée du groupe non plus d’ailleurs (tant qu’à faire autant se jeter sur The Great Annihilator de 1995) et autant dire tout de suite que cette reprise de No Cure For The Lonely ne dépasse pas le stade de l’anecdotique, une version honnête mais c’est tout. Le disque décolle après, lors des deux derniers titres de la session 2006, deux titres en forme de déambulation atmosphérique dont un Tremble qui élabore une sorte d’ascension à reculons -la tension qui monte imperceptiblement alors que le rythme ne change pas, que les textures s’épaississent à peine et qu’il semble ne rien y avoir au bout du chemin, à peine un final qui part en s’étiolant.
La deuxième session, celle de 2008, propose donc deux titres très récents, Stays Demons et une nouvelle version de Tremble. Bien qu’ayant enregistré en studio avec un batteur Nadja reste un duo (et un couple). Aidan Baker et Leah Buckareff à la maison je ne sais pas ce que cela donne, d’ailleurs je ne veux pas le savoir, mais sur une scène cela sent la symbiose à plein nez. Sur Stays Demons on peut juste regretter cette guitare pour une fois un peu trop lisible -c’est quoi ces notes que tu nous fais Aidan ? tu as écouté Van Halen avant de jouer ?- mais la seconde interprétation de Tremble rattrape cette mauvaise impression -une version plus courte, plus ramassée mais tout aussi inquiétante.
[Et rappelons que Nadja est en concert ce soir au Sonic de Lyon en compagnie de Picastro. Autre date française : le Molodoï de Strasbourg le 16 novembre.]
Après un premier titre tonitruant et bien heavy (Breakpoint) la grosse curiosité de Trembled consiste en une reprise des Swans, No Cure For The Lonely, le titre clôturant l’album Love Of Life de 1992 du groupe de Michael Gira, oui c’est ça, le disque sur la pochette duquel on peut voir deux petits lapins duettistes, la tête en train de cramer. Ce n’est pas mon album préféré des Swans, ni ma période préférée du groupe non plus d’ailleurs (tant qu’à faire autant se jeter sur The Great Annihilator de 1995) et autant dire tout de suite que cette reprise de No Cure For The Lonely ne dépasse pas le stade de l’anecdotique, une version honnête mais c’est tout. Le disque décolle après, lors des deux derniers titres de la session 2006, deux titres en forme de déambulation atmosphérique dont un Tremble qui élabore une sorte d’ascension à reculons -la tension qui monte imperceptiblement alors que le rythme ne change pas, que les textures s’épaississent à peine et qu’il semble ne rien y avoir au bout du chemin, à peine un final qui part en s’étiolant.
La deuxième session, celle de 2008, propose donc deux titres très récents, Stays Demons et une nouvelle version de Tremble. Bien qu’ayant enregistré en studio avec un batteur Nadja reste un duo (et un couple). Aidan Baker et Leah Buckareff à la maison je ne sais pas ce que cela donne, d’ailleurs je ne veux pas le savoir, mais sur une scène cela sent la symbiose à plein nez. Sur Stays Demons on peut juste regretter cette guitare pour une fois un peu trop lisible -c’est quoi ces notes que tu nous fais Aidan ? tu as écouté Van Halen avant de jouer ?- mais la seconde interprétation de Tremble rattrape cette mauvaise impression -une version plus courte, plus ramassée mais tout aussi inquiétante.
[Et rappelons que Nadja est en concert ce soir au Sonic de Lyon en compagnie de Picastro. Autre date française : le Molodoï de Strasbourg le 16 novembre.]