C’est non sans surprise que le précédent maxi de Frustration, Full Of Sorrow, avait réussi l’été dernier à se frayer un chemin jusqu’à ma platine et surtout y avait été joué tous les jours ou presque -l’été période bénie des Dieux pendant laquelle tout semble permis : porter des tongs et des bermudas à fleurs, se faire faire un nouveau tatouage pour montrer comment qu’on est beau, partir en vacances dans un pays du tiers-monde (éviter toutefois le Languedoc-Roussillon ou le Midi), faire des barbecues, baiser avec sa voisine (ou son voisin), jouer au foot ou mourir d’ennui.
L’insouciance estivale s’en est allée et depuis je n’ai toujours pas vu le groupe parisien en concert (pourtant il est passé au moins une fois -deux ?- dans le coin), je n’ai fait que me contenter des habituels palliatifs, quelle lâcheté. Et comme tous les disques de l’été découverts sur le tard -parution initiale en 2006- Full Of Sorrow a ensuite fini par rejoindre ses petits camarades de divertissement dans l’humidité et la froideur de l’oubli. Je ne l’ai donc pas réécouté une seule fois de l’hiver.
Il y a ouvertement cette dynamique dans la musique de Frustration : un groupe qui pratique le post punk couillu et la déflagration réfrigérante tout en donnant envie de -hum- danser, envie de hurler les paroles (simplissimes), ouvrir une nouvelle cannette de bière alors que la précédente est à peine terminée, faire comme si on écoutait attentivement tout en s’en foutant complètement et remettre le disque immédiatement après. La limite c’est que cela ne peut pas durer dans le temps. Un vrai disque de l’été, je le répète.
L’insouciance estivale s’en est allée et depuis je n’ai toujours pas vu le groupe parisien en concert (pourtant il est passé au moins une fois -deux ?- dans le coin), je n’ai fait que me contenter des habituels palliatifs, quelle lâcheté. Et comme tous les disques de l’été découverts sur le tard -parution initiale en 2006- Full Of Sorrow a ensuite fini par rejoindre ses petits camarades de divertissement dans l’humidité et la froideur de l’oubli. Je ne l’ai donc pas réécouté une seule fois de l’hiver.
Il y a ouvertement cette dynamique dans la musique de Frustration : un groupe qui pratique le post punk couillu et la déflagration réfrigérante tout en donnant envie de -hum- danser, envie de hurler les paroles (simplissimes), ouvrir une nouvelle cannette de bière alors que la précédente est à peine terminée, faire comme si on écoutait attentivement tout en s’en foutant complètement et remettre le disque immédiatement après. La limite c’est que cela ne peut pas durer dans le temps. Un vrai disque de l’été, je le répète.
Les effets vapeur artificielle et frigidaire intérieur répondent à nouveau présent sur le premier véritable album de Frustration, Relax, album doté d’une production massive et efficace. Comme pour le précédent six titres c’est Born Bad qui a géré cette sortie. Une sortie qui confirme l’implication grandissante des synthétiseurs dans la musique de Frustration (car sur les tout premiers enregistrements du groupe il n’y en a pas) sans pour autant mettre guitare et basse au second plan. Parmi les titres les plus synthétiques il y a l’emphatique So Many Questions à la fois sponsorisé par Midge Ure et New Order, un vrai tube.
Et des tubes Relax n’en manque absolument pas : l’un des plus impressionnants est très certainement No Trouble mais ça ne compte pas, ce titre figurant déjà sur Full Of Sorrow dans une version strictement similaire. Quasiment au même niveau on trouve As They Say et sa guitare simplissime qui donne fatalement envie de remuer les fesses ou Shake Me et Relax, construits sur à peu près le même modèle. Signalons également She’s So Tired sur lequel le chanteur se lance dans une imitation ma foi assez réussie de Ian Curtis alors que juste avant, sur Waiting For Bad Things, il faisait plutôt penser à Fred Schneider. Un chanteur avec suffisamment de personnalité -malgré les comparaisons inévitables, donc- et de conviction pour nous faire oublier son accent approximatif avec lequel il sait très bien jouer par ailleurs, comme sur l’hilarant et ironique We Have Some… introductif.
Quelques points faibles toutefois : des titres excellents mais qui semblent répondre à des impératifs dont on oserait presque affirmer qu’il s’agit de recettes, l’instrumental inintéressant Shades From The Past ou la très nette impression qu’il s’agit d’un disque que l’on finira par complètement oublier et qui ira bien un jour ou l’autre rejoindre son prédécesseur au placard. Mais en attendant, hein…