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C'est le téléphone et c'est le matin. Est-ce que tu vas venir ? Est-ce que tu le sens ? Non pas du tout. Vraiment pas. C’est vrai que l’on n’a pas tous les jours trente ans, c’est même un âge plus que respectable pour une radio libre et je ne savais pas quoi répondre à cet ami, il m’énervait presque, je me rappelait seulement qu’avec quelques autres nous avions déjà organisé le concert des vingt ans (Noël Akchoté et Ulan Bator, entre autres) et que c’était seulement hier, que tout va de plus en plus vite.
Donc, non, cela ne me faisait rien, c’est ce que j’ai prétendu, j’ai menti et j’y suis allé.
J’ai retrouvé l’odeur un peu acre et poisseuse des fumigènes sur ma chemise, une odeur laissée par le dernier groupe de la soirée, avec une vraie logistique de spectacle, du staff en veux tu en voilà, du délire technologique et au final un son maladif, un rendu désertique, un concert en bouilli -c’est celui-là que je voulais le plus voir et entendre alors tant pis. Il y avait le beau Anne-James Chaton aussi, accompagné d’Andy Moor de Dog Faced Hermans/The Ex, de la poésie sonore qui s’écoute à la maison ou sur un vélo mais pas sur une scène relativement trop grande. Pour vraiment essayer, il suffit de trouver un des livre-disques édités par Al Dante.
Je n’ai rien pensé des Pedestrians, we're from Chicago (fuck off ! piss off !) a lancé le chanteur tatoué au début d’un set de punk rock basique, il avait la voix un peu rauque, la bassiste avait un son bien rond (sur une Rickenbacker), le guitariste jouait sur une fausse Gibson réellement fabriquée au Japon ou en Corée du Sud et il n’y avait que le batteur que je trouvais un peu mou, rapide mais mou, un peu comme le premier batteur des Ramones, Tommy (ou du moins l'dée que je m'en fais). Mais les Pedestrians c’était bien mieux comparé au groupe d'après, La Fraction, toujours plus rapide (cette fois le batteur était une vraie enclume mais il faisait trop de grimaces de vieux singe), toujours plus fort, plus linéaire et une fille aux cheveux violets avec un joli filet de voix, elle pourrait être aussi riche que ça mais pour l’instant elle a choisi d’être punk, il y a une tournée américaine de quasiment deux mois qui se profile à l’horizon et Maximum Rock'n'Roll adore.
J’ai raflé les rares tracts annonçant les futurs concerts m’intéressant et je suis parti très tard sans dire au revoir à personne. J’ai donc (entre autres) prévu d’aller voir Marvin. Un groupe qui donne des titres comme Vocomurder ou Discose à ses morceaux de musique ne peut que gagner toute mon affection galopante -les mauvaises raisons sont toujours les meilleures et c’est sûrement pour cela qu'en ce moment (et de plus en plus ?) les groupes ouvertement militants m’ennuient tellement, même si je peux être d’accord avec eux, je n'en peux plus des déclarations d'intention, je n'en peux plus des rockers révoltés et des concerts politiques qui se transforment en saoulerie révolutionnaire, OK la bière à un euro c'était quand même vraiment pas cher mais quand même.
C'est le téléphone et c'est le matin. Est-ce que tu vas venir ? Est-ce que tu le sens ? Non pas du tout. Vraiment pas. C’est vrai que l’on n’a pas tous les jours trente ans, c’est même un âge plus que respectable pour une radio libre et je ne savais pas quoi répondre à cet ami, il m’énervait presque, je me rappelait seulement qu’avec quelques autres nous avions déjà organisé le concert des vingt ans (Noël Akchoté et Ulan Bator, entre autres) et que c’était seulement hier, que tout va de plus en plus vite.
Donc, non, cela ne me faisait rien, c’est ce que j’ai prétendu, j’ai menti et j’y suis allé.
J’ai retrouvé l’odeur un peu acre et poisseuse des fumigènes sur ma chemise, une odeur laissée par le dernier groupe de la soirée, avec une vraie logistique de spectacle, du staff en veux tu en voilà, du délire technologique et au final un son maladif, un rendu désertique, un concert en bouilli -c’est celui-là que je voulais le plus voir et entendre alors tant pis. Il y avait le beau Anne-James Chaton aussi, accompagné d’Andy Moor de Dog Faced Hermans/The Ex, de la poésie sonore qui s’écoute à la maison ou sur un vélo mais pas sur une scène relativement trop grande. Pour vraiment essayer, il suffit de trouver un des livre-disques édités par Al Dante.
Je n’ai rien pensé des Pedestrians, we're from Chicago (fuck off ! piss off !) a lancé le chanteur tatoué au début d’un set de punk rock basique, il avait la voix un peu rauque, la bassiste avait un son bien rond (sur une Rickenbacker), le guitariste jouait sur une fausse Gibson réellement fabriquée au Japon ou en Corée du Sud et il n’y avait que le batteur que je trouvais un peu mou, rapide mais mou, un peu comme le premier batteur des Ramones, Tommy (ou du moins l'dée que je m'en fais). Mais les Pedestrians c’était bien mieux comparé au groupe d'après, La Fraction, toujours plus rapide (cette fois le batteur était une vraie enclume mais il faisait trop de grimaces de vieux singe), toujours plus fort, plus linéaire et une fille aux cheveux violets avec un joli filet de voix, elle pourrait être aussi riche que ça mais pour l’instant elle a choisi d’être punk, il y a une tournée américaine de quasiment deux mois qui se profile à l’horizon et Maximum Rock'n'Roll adore.
J’ai raflé les rares tracts annonçant les futurs concerts m’intéressant et je suis parti très tard sans dire au revoir à personne. J’ai donc (entre autres) prévu d’aller voir Marvin. Un groupe qui donne des titres comme Vocomurder ou Discose à ses morceaux de musique ne peut que gagner toute mon affection galopante -les mauvaises raisons sont toujours les meilleures et c’est sûrement pour cela qu'en ce moment (et de plus en plus ?) les groupes ouvertement militants m’ennuient tellement, même si je peux être d’accord avec eux, je n'en peux plus des déclarations d'intention, je n'en peux plus des rockers révoltés et des concerts politiques qui se transforment en saoulerie révolutionnaire, OK la bière à un euro c'était quand même vraiment pas cher mais quand même.